Surnommés « les petits nageurs », ayant carrément fait l’objet d’une course récemment, les spermatozoïdes possèdent de nombreuses qualités au niveau biologique : rapidité, flexibilité, survie en milieu difficile…
En septembre 2025, des chercheurs de l’Université de Twente aux Pays-Bas, en collaboration avec l’Université Radboud (Pays-Bas) et l’Université de Waterloo (Canada), ont réussi à rendre les spermatozoïdes visibles à l’imagerie par rayons X. Relayée par le site Parents le 15 octobre 2025, leur étude prometteuse a été publiée le 2 septembre dans la prestigieuse revue Nature.
La clé ? Une couche de nanoparticules
Petits, de faible densité, quasiment transparents aux radiations, les spermatozoïdes sont presque impossibles à visualiser aux rayons X dans le corps humain.


« Jusqu’à présent, la visualisation du sperme à l’intérieur du corps était presque impossible », explique Islam Khalil, l’auteur principal de l’étude, dans le communiqué de l’Université de Twente.
Mais ça, c’était avant. Pour retirer la cape d’invisibilité des spermatozoïdes, les chercheurs ont eu l’idée de les recouvrir de nanoparticules d’oxyde de fer, qui sont donc magnétiques. Résultats ? Des microrobots biohybrides visibles à la radio et réactifs à des champs magnétiques externes. En pratique, cela veut dire qu’ils ont pu être « suivis et dirigés à l’intérieur d’un modèle anatomique grandeur nature », détaille le communiqué.

Concernant les potentiels dangers que cela représenterait pour les humains, les nanoparticules n’auraient montré aucune toxicité significative et seraient restées biocompatibles même après 3 jours d’exposition.
Pourquoi diriger des robots dans le corps humain ?
Concrètement, pouvoir diriger des spermatozoïdes à l’intérieur du corps permettrait d’amener des médicaments jusqu’à l’utérus ou aux trompes de Fallope, qui sont assez difficiles à atteindre en temps normal.
En chargeant directement le médicament dans le corps du spermatozoïde, le traitement pourrait être beaucoup plus précis et ciblé, par exemple, dans des pathologies comme le cancer de l’utérus ou l’endométriose. Islam Khalil livre à ce propos : « Nous transformons les propres systèmes de livraison de cellules de la nature en microrobots programmables. »
En plus d’avoir une plus grande précision dans les traitements de pathologies, ces petits « robots » pourraient amener des réponses à des questions posées depuis longtemps concernant la fertilité. Les scientifiques souhaiteraient notamment réussir à comprendre les mécanismes qui entrent en jeu dans l’infertilité inexpliquée, ou encore dans le transport des spermatozoïdes. Ils espèrent même pouvoir améliorer les techniques de FIV.
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