Pour prolonger leur vie, certaines personnes sont prêtes à tenter n’importe quelle astuce qui pourra les aider, comme un régime strict. Cependant, qui a déjà réussi à réellement suivre une diète contraignante sur une longue période ?
Deux études menées par Scott Leiser, chercheur à l’université du Michigan, ont rapporté des preuves d’un lien entre l’environnement, le comportement et un gène associé à la longévité. L’une des études est parue dans la revue PNAS ce 23 octobre 2025 et l’autre dans la revue Science Advances le lendemain. Dans les deux cas, les chercheuses Elizabeth Kitto et Safa Beydoun ont tenu le rôle de coautrices principales.
Plus surprenant, toujours dans les deux cas, les études ont été menées sur… un ver de terre, répondant au doux nom de Caenorhabditis elegans.

Scott Leiser explique dans un communiqué de presse : « Croyez-le ou non, la plupart des idées centrales et des types de métabolisme que nous étudions sont conservés des vers à l’homme. »
Le communiqué de presse explique, par ailleurs, que d’autres études ont démontré auparavant qu’une restriction alimentaire chez le ver augmentait l’espérance de vie, entre autres grâce à l’intervention d’une enzyme : la fmo-2.
Le toucher réduit l’espérance de vie
La première étude, parue dans la revue PNAS, met en évidence que la sensation tactile est un facteur qui réduirait l’espérance de vie.
Pour prouver cela, les chercheurs ont placé les vers de terre sur une couche de billes qui imitent la sensation du toucher produite quand ils mangent. Ce seul signal a eu pour effet de supprimer l’activité de la fmo-2 et donc a réduit l’espérance de vie du ver de terre.
« L’enzyme fmo-2 remodèle le métabolisme et, de ce fait, augmente la durée de vie », détaille Scott Leiser. « Sans cette enzyme, la restriction alimentaire n’entraîne pas une espérance de vie plus longue. »
Des effets sur le comportement
Dans l’étude parue dans la revue Science Advances, l’équipe de scientifiques a démontré, cette fois-ci, que cette enzyme fmo-2 a des répercussions sur le comportement. En effet, chez des vers génétiquement modifiés pour avoir une abondance d’enzymes fmo-2, la perception sensorielle et la prise de décision étaient altérées.
Et chez les humains ?
Toutes ces découvertes soulignent l’importance d’étudier et de porter attention aux effets multiples d’un gène, surtout s’il s’agit de le modifier.
Ces études ont permis d’explorer les circuits neuronaux de signalisation qui ont une implication sur la longévité, ici chez les vers de terre, mais qui se retranscrivent aussi chez le genre humain.
Scott Leiser illustre : « Si nous pouvions induire l’expression de fmo-2 sans priver de nourriture, nous pourrions activer la réponse au stress et tromper votre cerveau pour vous assurer une longue vie. »
Chez les humains, le but serait donc, à terme, de trouver un moyen d’allonger la durée de vie, sans forcément passer par des restrictions alimentaires.
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