Dans la mythologie grecque, Héra, en voulant retirer le petit Héraclès qui lui tète le sein, projette son lait maternel dans les airs. Par un processus scientifiquement peu solide, mais compatible avec la mythologie, ce qui aurait donné naissance à la Voie lactée.
Maintenant, passons au monde réel : comment définir la Voie lactée ? En résumé, il s’agit tout simplement du nom donné à notre galaxie. Elle rassemble entre 200 et 400 milliards d’étoiles, dont une particulièrement appréciée de notre point de vue : le Soleil. D’ailleurs, toutes les étoiles visibles lorsque vous regardez le ciel appartiennent à la Voie lactée.
Elle dispose aussi, en son centre, d’un trou noir nommé Sagittarius A*.
En forme de spirale aplatie, elle possède davantage d’étoiles dans son disque central. C’est pourquoi il est parfois possible de distinguer une bande blanchâtre dans le ciel lorsque les conditions d’observation sont favorables. Celle-ci est en fait la combinaison d’une multitude d’étoiles impossibles à distinguer individuellement.

Quelle est la taille de la Voie lactée ?
Difficile de répondre précisément puisqu’une galaxie n’a pas forcément de contours très définis. Globalement, on estime que son diamètre atteint 200 000 années-lumière. Mais au-delà de 120 000 années-lumière, il ne reste que très peu d’étoiles.
Extrêmement plate, elle ne ferait que 1 000 années-lumière d’épaisseur.

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Qu’est-ce qu’une année-lumière ?Combien pèse la Voie lactée ?
Pour la masse, les calculs suscitent d’importants débats. Il faut prendre en compte les quelques centaines de milliards d’étoiles, les planètes qui orbitent autour d’elles, les nuages de gaz, mais également la matière noire. Le satellite Gaia a mesuré les mouvements dans le ciel et les dynamiques à l’œuvre pour arriver à une conclusion en 2023 : la Voie lactée pèse 200 milliards de masses solaires, à 10 % près.
Cela peut paraître beaucoup, mais c’est cinq fois moins que les précédentes estimations. De plus, un fait étonnant : la matière invisible représenterait 40 % de la masse totale, ce qui est bien inférieur aux données venues de galaxies spirales voisines, où l’on se situe plutôt autour de 90 %, voire 95 % de matière noire. De quoi interroger.
Où se situe-t-elle ?
Dézoomons un peu (voire beaucoup) pour comprendre où se situe notre galaxie dans l’Univers observable. Nous sommes dans le superamas de Laniakea, d’une taille de 520 millions d’années-lumière, qui représente à peu près 4 % de l’Univers observable. Dans cet ensemble, il y a un plus petit superamas, celui de la Vierge, un vaste disque aplati avec un halo autour. Et dans ce superamas se trouve le Groupe local.

On se rapproche : le Groupe local est un ensemble d’une cinquantaine de galaxies. On y trouve la Voie lactée ainsi que la galaxie d’Andromède, cette dernière étant le seul objet plus gros dans cet ensemble. La population locale est aussi formée par les nuages de Magellan, la galaxie du Grand Chien, celle du Sagittaire et quelques autres plus ou moins visibles.
Comment s’est formée la Voie lactée ?
La Voie lactée est en constante évolution, et c’est le satellite Gaia qui a été le principal « témoin » de ces changements grâce à ses observations qui mesurent les déplacements des étoiles. Ce qui en ressort, c’est essentiellement que nous sommes dans une période de calme, mais que les débuts de la formation de la Voie lactée ont été très chaotiques. Tout a commencé il y a 13 milliards d’années, lorsque l’Univers était très dense et que les étoiles naissaient en abondance. Deux ensembles se sont alors formés, un très gros qui deviendra notre Voie lactée et un autre plus petit nommé Gaia-Encelade. Ils ont fusionné voilà 10 milliards d’années, ce qui provoque un certain chaos et une période particulièrement faste pour les étoiles qui se multiplient.

Depuis, l’ambiance est plus calme, mais une autre fusion devrait avoir lieu bientôt : une collision est attendue avec le Grand Nuage de Magellan d’ici un milliard d’années, et avec la galaxie d’Andromède trois milliards d’années plus tard.
Est-elle unique dans l’Univers ?
A priori, notre galaxie serait extrêmement commune. Elle appartient à la catégorie des galaxies spirales barrées, caractérisée par une grande barre centrale d’où partent des bras. D’autres spirales sont plus complexes avec les bras qui partent directement du noyau.

D’autres galaxies sont plus désordonnées, comme les elliptiques qui ont une forme sphérique ou ovale sans réelle structure. Il existe aussi les galaxies lenticulaires, plus rares, avec un noyau et un disque, mais pas de bras. Sans oublier le Grand Nuage de Magellan, qui ressemble à une galaxie spirale qui n’aurait pas fini sa formation et qui reste irrégulière, certainement le souvenir d’une ancienne collision avec une autre.
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