Pourquoi il ne faut pas rigoler avec les IRM

Vous avez peut-être vu passer ce fait-divers récemment : le 16 juillet 2025, un homme de 61 ans est décédé aux États-Unis après être entré dans une machine d’IRM en fonctionnement sans autorisation. D’après les déclarations de la police locale, relayées dans un article du Guardian, l’homme portait une chaine métallique de musculation qui l’a « aspiré dans l’appareil par sa puissante force magnétique ». Il a ensuite « enduré ‘un épisode médical’ qui l’a laissé dans un état critique à l’hôpital », avant de décéder le lendemain.

Cette histoire tragique nous rappelle que les machines d’IRM sont puissantes et que les mesures de précautions à leurs côtés sont indispensables.

Comment ça fonctionne, une machine d’IRM ?

L’IRM, ou l’imagerie par résonance magnétique, permet d’obtenir des images précises de l’intérieur du corps sans rayons ionisants (c’est-à-dire de rayons dont l’énergie transforme les atomes en ions) contrairement à la radiographie classique (à rayon X) ou au scanner. Comment ? Parce qu’elle fonctionne avec des champs magnétiques et des ondes de radiofréquence, comme l’explique le site du Manuel MSD.

Alors, que se passe-t-il exactement quand on entre dans une machine d’IRM ? Le patient entre littéralement dans un immense aimant supraconducteur, qui va créer un champ magnétique très important autour de lui.

Nos tissus sont composés en partie d’eau qui, elle, comporte des atomes d’hydrogène. La structure de l’hydrogène est très simple, car son noyau ne possède qu’un seul proton. Le site de l’Institut Arthur Vernes le décrit très bien : sous l’action du champ magnétique de l’IRM, les protons vont s’aligner selon l’axe de ce champ, produit par la machine.

La machine envoie alors des impulsions de radiofréquences, ce qui va exciter les protons et leur transmettre de l’énergie. Par ailleurs, ils vont être désaxés de leur direction initiale. On dit alors qu’ils entrent en stade de « résonance ».

Une fois que l’impulsion de radiofréquence s’est arrêtée, les protons se remettent dans leur alignement initial avec le champ magnétique de la machine (c’est le phénomène de « relaxation »). Ce retour au point de départ entraine la libération de l’énergie qu’ils ont emmagasinée précédemment et qui va être détecté sous forme de signaux par la machine d’IRM. Le signal renvoyé variera en fonction du type de tissus du corps, ce qui va permettre de distinguer les différents organes et structures anatomiques.

Des ordinateurs analysent alors les différents signaux reçus et reconstruisent les images anatomiques de manière précise.

Les cas d’accidents avec une IRM, heureusement rares

Globalement, les cas d’accidents impliquant une machine IRM sont rares. Le plus souvent, ils découlent du non-respect des règles de sécurité.

Le premier genre d’accident est celui décrit en débit d’article : l’attraction d’objets ferromagnétiques à cause de la force du champ magnétique. Les objets deviennent alors des projectiles dangereux.

Il existe cependant d’autres risques, comme des brûlures qui peuvent être induites si le patient à des implants métalliques, à causes des courants électriques induits ou encore une perturbation des appareils médicaux (comme un pacemaker) à cause du champ magnétique.

Les précautions à prendre avant d’entrer dans une IRM

Les principales précautions à prendre découlent directement du fonctionnement de la machine, comme l’explique la base de données Vidal. Il est impératif d’enlever tous les objets métalliques que vous pourriez avoir sur vous (bijoux petits ou grands, montres, lunettes, pinces etc). Il faudra aussi prévenir le personnel soignant si vous portez un appareil médical comme un pacemaker, une prothèse métallique, des implants etc.

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