Depuis dix ans, la Lune sert de terrain d’entraînement pour le programme chinois d’exploration spatiale. Au cours des deux prochaines années, la Chine va lancer deux nouvelles missions.

La Chine nourrit de grandes ambitions dans le domaine spatial. Désireux de tenir tête à la Russie et aux États-Unis, qui dominent clairement le reste du monde de la tête et des épaules, l’Empire du Milieu a lancé depuis plusieurs années déjà un programme ambitieux qui doit lui donner les moyens d’être totalement indépendant pour accéder à l’espace et de rivaliser avec les principales puissances.

Dans ce cadre, la Lune constitue un formidable terrain d’essai. Depuis plus de dix ans, des missions ont été lancées en direction du satellite naturel de la Terre. L’occasion de mettre à l’épreuve ses technologies, mais aussi de faire un peu de relations publiques auprès de la population, aussi à l’intérieur de ses frontières qu’à l’extérieur. Après tout, l’histoire du vol  spatial est nimbé de prestige.

Objectif Lune

À l’heure actuelle, le programme chinois d’exploration lunaire Chang’e a déjà donné lieu à trois missions : Chang’e 1 et Chang’e 2, qui étaient des satellites d’observation placés en orbite, et Chang’e 3, qui consistait en un atterrisseur et un petit rover (surnommé lapin de jade) déployé sur la face visible de la Lune. Deux autres missions sont prévues : Chang’e 4 et Chang’e 5.

Jusqu’à présent, on connaissait déjà le programme pour Chang’e 4. Copie de Chang’e 3, il s’agira de réitérer l’exploit de se poser sur la Lune, mais cette fois sur sa face cachée. Afin qu’une communication puisse être établie avec la Terre, un satellite restera en orbite afin de relayer les messages entre le rover et les opérateurs au sol. La mission Chang’e 4 doit avoir lieu en 2018.

Chang’e 4 en 2017 pour des échantillons, Chang’e 4 en 2018 pour la face cachée de la Lune

Avant cela, il y aura une autre mission, Chang’e 5. L’administration d’État pour la science, la technologie et l’industrie de la défense nationale de la Chine a en effet fait savoir qu’un vol est actuellement planifié pour la seconde moitié de 2017. Il s’agira d’une mission complexe, car la sonde lunaire devra revenir sur Terre avec des échantillons lunaires récoltés sur la face visible de la Lune.

La Chine est actuellement le troisième pays à avoir réussi à poser sans encombre un engin sur la Lune, derrière l’ex-URSS et les États-Unis. Si la mission Chang’e 5 réussit, il s’agira du second succès de l’Empire du Milieu. Ce sera une prouesse technique indéniable, même si la Lune offre l’avantage d’être relativement facile d’accès, contrairement à Mars, qui est à des millions de kilomètres et suit une orbite plus compliquée.


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