Apprendre la douleur aux robots leur permettrait de préserver leur bon fonctionnement. C’est en tout cas l’objet d’une étude menée par des chercheurs allemands.

Les robots sont de plus en plus intelligents et de plus en plus performants. On ne compte plus leurs nombreux avantages et leurs fonctionnalités ne cessent de se diversifier. Et l’un des aspects les plus pratiques et problématiques d’un robot — et qui en fait sa différence principale avec l’homme — c’est son insensibilité face à la douleur.

Mais voilà que des chercheurs allemands de l’université de Leibniz à Hanovre tentent d’apprendre la sensation de douleur à des robots. Johannes Kuehn, l’un des scientifiques du projet, explique à IEEE Spectrum que la douleur est un avantage pour les robots tout comme c’en est un pour les humains : « Quand nous nous soustrayons à la source de douleur, cela nous aide à ne pas être blessé ». Il s’agit en effet d’une réaction de protection. Par exemple, on arrête un effort trop intense lorsque l’on commence à avoir mal. Cela nous permet de ne pas endommager notre corps.

Robot douleur

Les chercheurs ont présenté leur projet lors de la conférence internationale de la robotique et de l’automatisation (ICRA) qui a eu lieu du 16 au 21 mai en Suède. Ils ont expliqué qu’ils étaient en train de développer un système nerveux artificiel pour les robots qui leur permettrait de ressentir la douleur.

Le but est également de leur apprendre à réagir rapidement en ressentant cette sensation. Ils éviteraient ainsi de s’endommager inutilement.

Protéger les hommes

Selon les chercheurs, cette technologie permettrait également de ne pas impliquer des humains dans d’éventuels accidents. En effet, la plupart des robots sont destinés à travailler à proximité des hommes. Si la machine a été abîmée sans qu’on ne s’en rende compte, cela pourrait engendrer des incidents dangereux pour les personnes qui l’entourent.

Le robot est alors équipé d’un tissu semblable à la peau d’un humain qui permet de lui envoyer des informations qui miment les informations nerveuses. La machine réagit différemment en fonction de l’intensité de la douleur.

Dans leur étude, les chercheurs expliquent par exemple qu’en cas de douleur légère, le robot se rétracte doucement jusqu’à ce que le contact soit interrompu et revient ensuite à sa position initiale. En cas de douleur sévère, il est possible que le robot nécessite une forme d’aide. Pour éviter d’aggraver les dégâts infligés, la machine s’immobilise. Démonstration dans cette vidéo :

L’idée qu’un robot puisse ressentir de la douleur n’est donc pas si incongrue et peut même s’avérer utile pour les hommes. Et puis après tout, si les robots savent tout faire, ne seraient-ils pas capable, à l’avenir, de tout ressentir ?

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