Magenta est une équipe de Google dédiée à la création d’intelligences artificielles créatives, capables de créer des œuvres d’art qui plaisent aux humains.

Lorsque l’on parle du remplacement progressif du travail des hommes par celui des machines, c’est une idée communément répandue que l’intelligence artificielle et la mécanisation auraient comme limites l’imagination et la créativité. Mais Google est bien décidé à montrer que même les artistes ont du souci à se faire, ou qu’en tout l’homme pourrait apprécier demain de regarder ou d’écouter des œuvres conçues et réalisées par des ordinateurs, capables de toucher l’émotion humaine.

Ainsi Popular Science rapporte que Google donnera le 1er juin prochain le coup d’envoi officiel de son projet Magenta, par lequel une petite équipe de chercheurs travaillent sur l’exploitation du moteur d’intelligence artificielle open source Tensorflow à des fins artistiques. Intégrée au groupe Google Brain qui travaille sur le cerveau artificiel de Google, l’équipe de Magenta veut d’abord se focaliser sur la conception d’algorithmes qui puissent créer de la musique, avant de se concentrer ensuite sur la vidéo, puis sur d’autres arts visuels comme la peinture.

deepdream

Google Brain avait déjà touché du doigt le sujet avec DeepDream, qui illustrait la manière dont son IA travaillait pour comprendre le contenu d’une image. en montrant visuellement comment celle-ci « imaginait » la forme que devaient avoir des objets. Mais cette fois-ci, Magenta veut aller beaucoup plus loin, en réalisant véritablement des œuvres d’art qui soient susceptibles de plaire aux humains et d’aller titiller leur sensibilité, qui ne répondrait donc, au fond, qu’à de froides règles mathématiques.

« Le but de Magenta est de produire des outils et des modèles open-source pour aider les gens créatifs à devenir en core plus créatifs », veut rassurer Douglas Eck, l’un des chercheurs de l’équipe de Magenta. L’IA devra savoir comment créer, mais aussi comment faire pour que l’œuvre soit marquante. « L’art et la musique ce n’est pas juste générer de nouvelles œuvres », prévient ainsi Eck, qui fut à l’origine du centre Brams au Canada, pour mêler musique et sciences cognitives, avant de rejoindre Google en 2003 et de s’occuper, notamment, des recommandations de Google Play Music. « C’est aussi attirer l’attention de quelqu’un, être surprenant, raconter une histoire intéressante, savoir ce qui est intéressant dans une scène, et ainsi de suite ».

Magenta ne sera pas la première intelligence artificielle à tenter de générer de la musique. On peut ainsi citer Jukedeck ou Brain.fm.

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