Cela fait maintenant des mois qu’on loue les qualités de Microsoft Flight Simulator, formidable vitrine visuelle (sur des PC puissants), doublée d’une véritable prouesse de développement (reconstituer la terre entière !). On pouvait légitiment se demander comment un tel jeu tournerait sur une console. On a donc sorti notre Xbox Series X, alias la console la plus puissante du marché, pour voir si la simulation d’aviation est convaincante depuis le confort d’un canapé. La réponse est un grand oui.
Microsoft a même décidé d’en faire un fer de lance pour son Xbox Game Pass. Il s’agirait presque d’un paradoxe : un jeu de niche (une simulation qui peut ennuyer quand on n’est pas puriste) pour porter un service grand public (une bibliothèque de jeux accessible par abonnement). Pour la firme de Redmond, c’est une opportunité supplémentaire de prouver qu’il souhaite s’adresser au plus grand monde avec son Xbox Game Pass. De son côté, Microsoft Flight Simulator brille de mille feux sur Xbox Series X, une console clairement faite pour l’accueillir.
Admirez ces captures de Microsoft Flight Simulator sur Xbox Series X
Quand Asobo, studio français en charge du développement, a levé le voile sur les configurations PC de Microsoft Flight Simulator, on a pu constater à quel point le jeu est bien optimisé (on l’a vérifié à la sortie en mettant les paramètres au minimum). Et, dans le même temps, à quel point il est exigeant. Pour un confort optimal, il faut investir dans une machine répondant à ces critères : GPU avec 8 Go de mémoire (exemple : une Nvidia GeForce RTX 2080), 32 Go de RAM, SSD et bande passante de 50 Mbps. La Xbox Series X, si puissante soit-elle, est loin d’atteindre ces standards. Pour autant, Asobo est parvenu à offrir un résultat plus que satisfaisant, sachant que la console de Microsoft a besoin de jeux capables d’afficher des graphismes rutilants.
On vous laissera admirer nos captures, prises à Tokyo, Paris (coucou la Tour Eiffel) et à Bora Bora. Le photoréalisme atteint par les développeurs est inouï. On vous conseillera de télécharger tous les packs additionnels (appelés World Updates). Certes, ils feront grimper le poids du jeu (plus de 100 Go de base), mais le rendu visuel n’en sera que meilleur. Bien évidemment, les performances seront toujours moins élevées que sur un PC coûtant trois fois plus cher.
Sur Xbox Series X, le framerate s’arrête aux 30 fps (il sera un peu plus haut si votre téléviseur est compatible VRR), tandis que certaines textures sont moins fouillées quand on regarde de près (ne zoomez pas trop sur les voitures, par exemple) et que les temps de chargement restent longs. En tout cas, on ressent à chaque instant l’incroyable travail minutieux de Asobo, qui écrit une véritable lettre d’amour à l’aviation. Pour qui a envie de partir en vacances sans bouger de chez lui, Microsoft Flight Simulator représente une belle aubaine.
Asobo a par ailleurs réussi à rendre le gameplay à la manette acceptable, quand bien même rien n’est vraiment intuitif. Il faut parfois enchaîner des combinaisons de touches peu naturelles, ce qui appuie sur l’aspect simulation, mais rendra par ricochet l’expérience moins accessible aux néophytes (malgré toutes les aides activées). On ne pourra qu’orienter les plus mordus vers l’acquisition d’un H.O.T.A.S. Sur ce point, Microsoft a bien fait les choses en nourrissant des partenariats avec des constructeurs spécialistes pour concevoir des accessoires officiels. On pense par exemple au kit complet T.Flight Full Kit X de Thrustmaster (compatible PC et Xbox), aux finitions parfaites. Avec, on s’y croit un peu plus.
Il n’y a finalement qu’une chose que Asobo n’est pas parvenu à faire : rendre l’interface adaptée au format console. Quand on parcourt les menus et les sous-menus de Microsoft Flight Simulator, on se rend vite compte qu’elle est d’abord pensée pour une navigation sur PC — c’est-à-dire à la souris (il faut bouger un pointeur avec le stick). C’est un peu complexe de s’y retrouver et, parfois, quelques bugs d’ergonomie apparaissent. Notre H.O.T.A.S ne répondait plus, par exemple, au moment de choisir une leçon de pilotage. On parie que des mises à jour viendront corriger ces quelques désagréments.
En somme, malgré la volonté d’être plus universelle que jamais, la saga culte de Microsoft reste pensée pour celles et ceux qui adorent jouer les puristes en ayant les moyens de le faire (au moins, le Xbox Game Pass permettra aux autres de lancer quelques parties, par simple curiosité). En tout cas, force est de reconnaître que Microsoft Flight Simulator peut également être apprécié sur une console dans de bonnes conditions. Ces dernières années, c’était loin d’être gagné.
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