Voici la deuxième salve de titres que vous pourrez voir sur la plate-forme. Au programme : de la science-fiction par le réalisateur de Code Geass et l’arlésienne Cannon Busters que l’on attendait plus.

Revisions

Netflix semble clairement miser sur les animés en 3D : Kengan Ashura que nous évoquions récemment, le remake de Saint Seiya, les partenariats avec les studios Polygon Pictures (Knights of Sidonia, la trilogie Godzilla) et Sola Digital Arts (Ultraman et le prochain Ghost in the Shell). Si au Japon, la 3D a encore du mal à s’imposer culturellement, elle est beaucoup plus acceptée dans le reste du monde. Revisions fait aussi partie de cette ligne éditoriale qui consiste à utiliser des images de synthèse tout en gardant l’aspect « manga ».

Shirogumi Inc, le studio responsable de cette série, est davantage connu pour les effets spéciaux de films live (Bleach, Attack on Titan) ou pour son implication sur des jeux vidéo (Devil May Cry 5 notamment). Avec une pointure du monde de l’animation, Gorô Taniguchi à la réalisation et un script original signé par le co-auteur de Psycho-Pass, nous étions en droit d’espérer une petite série de SF au minimum sympathique. Autant vous le dire tout de suite : c’est raté.

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Source : Netflix

Le centre-ville de l’arrondissement de Shibuya se retrouve projeté plus de 300 ans dans le futur à cause d’un phénomène inexpliqué. Les habitants découvrent alors que le Japon n’est composé que de terres désolées. Des lycéens, dont Daisuke Dôjima, se font alors recruter par un agent du futur nommé Milo. Pour espérer revenir dans le présent, ils vont devoir affronter Revisions, une mystérieuse organisation…

Revisions est une bande démo tout à fait convaincante de l’utilisation de la 3D dans un animé. C’est agréable à voir, c’est fluide et techniquement abouti. Mais c’est à peu près l’unique argument qui mérite que l’on jette un œil à la série. Car après un premier épisode prometteur, Revisions s’embourbe rapidement avec son intrigue de voyage temporel et de jeunes lycéens pilotant des mechas.

S’inspirant des grands thèmes de la science-fiction, Revisions n’exploite jamais correctement les sous-genres abordés. Mais la palme étant sans conteste attribuée au protagoniste, qui est atteint d’un complexe d’héroïsme aigu qui ferait passer Emiya Shirô de Fate/stay Night pour un modèle de retenu. À oublier rapidement.

Les 12 épisodes sont disponibles ici pour les courageux.

Cannon Busters

Dans un style radicalement différent, Cannon Busters joue la fibre nostalgique en s’inspirant de titres phares des années 90 comme Trigun ou Cowboy Bebop. Après une longue phase de Development Hell, l’animé de LeSean Thomas (Les Boondocks) est enfin disponible sur Netflix. Malgré les bonnes intentions de départ et un amour qui transpire à l’écran pour les séries d’action décomplexées, force est de constater que la déception est au rendez-vous.

S.A.M, un androïde, est la meilleure amie de Kelby, l’héritier du pays de Bodica. Mais lorsque le royaume est attaqué, ils se retrouvent séparés. Désormais sur la route, elle se lie d’amitié avec Casey, un robot mécanicien et Philly the Kid, un hors-la-loi immortel. Ensemble et à bord d’une Cadillac rose capable de se transformer en mecha géant, ils parcourent les routes dangereuses à la recherche du jeune prince…

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Source : Netflix

On avait pourtant envie de l’aimer, cette série. Notamment par son aspect multiculturel, mélange d’animation américaine et japonaise (c’est produit par Satelight), avec un zeste de touche française pour le design général (signé Thomas Romain et Yann Le Gall). Mais la sauce prend difficilement, notamment à cause du manque de charisme du trio principal. Philly the Kid est un vague ersatz de Spike Spiegel et Vash the Stampede. Le running gag de sa mort épisodique fonctionne un temps (notamment celui où il est digéré par une plante carnivore) mais finit par lasser à la longue.

Cannon Busters déçoit aussi par son principal argument de vente : l’action. Il faut attendre le tout dernier épisode pour que les promesses annoncées durant l’opening se réalisent enfin. Avant ce climax généreux, on suit les aventures pépères des héros dans des épisodes indépendants de qualité inégale. Ceci dit, une série qui fait référence à Massacre à la tronçonneuse, ne peut pas être foncièrement mauvaise.

Les 12 épisodes sont disponibles ici.

Source : Montage Numerama

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