Perçu en occident comme un marché relativement épargné par les effets du téléchargement gratuit grâce à un marché numérique très bien développé et générateur de revenus (et une politique pénale très sévère), le Japon montre des signes de faiblesse. Pour la première fois, il s’y est vendu au deuxième trimestre de cette année moins de musique téléchargée qu’au trimestre précédent. Selon les chiffres de l’Association de l’Industrie du Disque du Japon (RIAJ), 111,6 millions de fichiers musicaux auraient été téléchargés sur les plate-formes légales, contre 114,3 millions au premier trimestre.

Au pays nippon, 94 % du marché des téléchargements sont représentés par les téléchargements mobiles : sonneries, ringback tones, morceaux complets, clips… Or le nombre de téléchargements sur mobile recule. Malgré une bonne progression du marché des ringback tones et des titres complets, le nombre de téléchargements mobiles est passé de 107 millions à moins de 105 millions au deuxième trimestre. La croissance est en panne, et l’industrie craint désormais la récession. Elle peut pour le moment se consoler sur le chiffre d’affaires, qui grâce à un déplacement des achats vers des produits plus coûteux augmente globalement pour atteindre 15,975 milliards de Yens contre 15,884 milliards. Mais pour combien de temps encore ?

Sur Internet, les téléchargements sur les portails d’iTunes et Yahoo Music ont également baissé. 6,3 millions de téléchargements ont été réalisés sur le net japonais, contre 6,9 millions au premier trimestre. Seuls les albums s’en sortent mieux, avec une hausse de 333.000 à 342.000 albums vendus. Pas de quoi compenser la baisse du marché.

Si la tendance se confirmait, ce pourrait bien marquer le début d’une crise beaucoup plus profonde pour l’industrie du disque qui ne parvient pas à faire du numérique son nouvel el dorado après le CD. Est-ce pour autant que les artistes déposeront leur guitare et leurs crayons à papier pour réduire le monde au silence musical ?

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