La Spedidam, qui représente et défend les intérêts des artistes-interprètes, vient de réagir après la décision du Conseil d’Etat du 23 mai 2007 qui devrait relancer la chasse aux pirates en France. « Vouloir aujourd’hui, comme le fait la SCPP, se réjouir de la possibilité d’avoir accès plus largement, dans le cadre de traitements informatisés, à l’identité d’internautes pratiquant les échanges et qualifiés de  » pirates  » relève d’un archaïsme qui n’est pas prêt de réconcilier le public avec l’industrie du disque« , dénonce l’organisation qui avait milité en 2005 pour la création d’une licence globale. Pour elle, « le cocorico anachronique de la SCPP ne fera que sonner un peu plus le glas d’une industrie qui se refuse à s’adapter au monde d’aujourd’hui« .

Alors que Christine Albanel semble pencher vers une politique toujours plus répressive, la Spedidam « appelle de nouveau à un débat législatif afin de sortir de ces logiques répressives qui ont fait la preuve de leur inefficacité, et d’établir un nouvel équilibre entre les artistes, l’industrie et le public« .

Par ailleurs, la Spedidam dénonce l’orientation des offres marchandes légales, qui « peinent à trouver leur public en raison notamment de leur manque de valeur ajoutée pour les consommateurs, de prix trop élevés, de dispositifs de protection envahissants et incohérents« . « On reste ainsi confondu de voir EMI supprimer ses dispositifs de protection en augmentant le prix de ses titres de … 30%…« , s’interroge la Spedidam, en écho à la tarification opérée par le couple iTunes/EMI sur leur nouvelle offre sans DRM.

Il est certain que si la chasse aux pirates devait reprendre en France, le climat qui tend à l’apaisement se tendrait de nouveau, que les insultes et l’intolérance reprendraient le dessus sur la discussion et la compréhension mutuelle. Il n’est sans doute pas souhaitable, malgré leur intention apparente, que les maisons de disques reprennent à leur compte une politique répressive qui n’a eu aucun succès aux Etats-Unis, où elle est de loin la plus forte.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : faire comprendre le numérique et tous ses enjeux au plus grand nombre.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !