L’histoire ne se répète pas chaque année mais on connaît la rengaine. Souvent, à l’E3, Nintendo parvient à ses fins, à savoir voler le salon avec un seul jeu. Il y a un an, le constructeur avait mis tout le monde d’accord avec The Legend of Zelda: Breath of the Wild, avec le succès que nous connaissons.
En 2017, le constructeur japonais possède plusieurs jeux dans sa besace, mais il y en a surtout un qui fait énormément parler de lui : Super Mario Odyssey, annoncé en janvier dernier. Une nouvelle aventure du célèbre plombier moustachu est toujours un évènement en soi, dès lors qu’elle sort des carcans du pur opportunisme facile (les New Super Mario Bros. et autres). Avec Super Mario Odyssey, la Nintendo Switch est en passe de s’offrir une nouvelle pépite, du genre à faire acheter des consoles.
Le potentiel d’une pépite
Au niveau des ambitions, Super Mario Odyssey s’inscrit dans la veine de Super Mario Sunshine (Game Cube) et les Super Mario Galaxy (Wii). Il suffit de jouer quelques minutes pour se rendre compte ô combien Nintendo ne perd rien de son ingéniosité au fil des années. Cette fois, la mascotte est affublée d’une casquette vivante qu’elle peut lancer à l’envie pour se défendre ou, plus important, interagir avec l’environnement.
C’est précisément là où la magie opère : quand un élément se déploie pour donner naissance à une palanquée de mini-séquences au sein d’un terrain à explorer, que ce soit une ville un peu terne ou un désert beaucoup plus chatoyant, typé Mario. Il y a une idée de gameplay toutes les cinq minutes et c’est une pure expérience Nintendo. Dépaysante et, plus important encore, amusante.
On effleure un potentiel assez dingue, mélangeant la variété et la découverte perpétuelle
Bien sûr, il est toujours difficile de juger un jeu préfigurant une sacrée ampleur avec la manette simplement 20 minutes dans les doigts. Mais toujours est-il qu’on effleure un potentiel assez dingue, mélangeant la variété et la découverte perpétuelle. Dans cet épisode, Mario devra récolter des lunes pour pouvoir alimenter un vaisseau lui permettant de voyager d’un univers à l’autre. Il pourra, en outre, se déguiser, prendre possession de certains objets dans le décor grâce à sa casquette (dont les fameux missiles avec des yeux) et se balader dans des niveaux recélant de tâches à accomplir.
Il y a un côté bac-à-sable, forcément, qui transforme la franchise en une mine d’or vidéoludique, un mini GTA pour les grands enfants que nous sommes. En prime, l’exclusivité Nintendo Switch se pare de quelques références bien senties, qu’elles soient simplement factuelles (la ville de Donkey Kong) ou carrément jouables, quand Mario vient se plaquer contre un mur pour donner naissance à une phase en 2D à l’ancienne. Façon rétrogaming.
Motion gaming en renfort
Super Mario Odyssey n’oublie pas non plus de profiter de la Switch pour s’affirmer comme son faire-valoir, celui attendu depuis le lancement de la machine hybride. On oubliera volontiers les graphismes, un peu grossiers au vu des standards actuels (on aurait aimé le voir sur l’écran de la console) malgré des détails évidents (les mimiques du héros), pour se concentrer sur l’exploitation des Joy-Con.
On peut, effectivement, faire tournoyer les manettes pour lancer la casquette. C’est une spécificité, au demeurant loin d’être indispensable et obligatoire, plutôt réussie, et héritière des quelques éléments de motion gaming présents dans les Super Mario Galaxy. Une autre manière de rappeler que les Mario se font écho. Toujours.
On pourrait aussi énumérer les situations loufoques à souhait promises par Super Mario Odyssey : Mario sur un scooter (c’est jouable !), Mario qui sort son plus beau costard, Mario en mexicain… Nintendo s’est lâché pour notre plus grand bonheur et on devrait rire, beaucoup, devant notre Switch. On pourra même le faire à plusieurs puisqu’il sera possible d’y jouer à deux (comme Super Mario Galaxy, tiens).
Difficile, à l’arrivée, de rester indifférent face aux qualités sautant aux yeux de Super Mario Odyssey, bien partie pour être le meilleur ami des sapins de Noël en compagnie de la Nintendo Switch. En tout cas, s’il n’y avait qu’un seul jeu à retenir de l’E3 2017, ce serait lui et personne d’autre. On connaît le refrain par coeur et on n’oublie jamais les paroles. Vivement le 27 octobre.
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