Numerama a été invité à un événement privé organisé par Embark, studio derrière Arc Raiders, une semaine avant son lancement. L’occasion parfaite pour peaufiner mon avis après avoir déjà longuement joué à la bêta privée sur le serveur Slam qui m’avait déjà mis l’eau à la bouche.
Et autant être clair dès le départ : Arc Raiders donne l’impression d’ouvrir une nouvelle ère pour le genre extraction shooter, et on ne peut qu’espérer qu’il tienne toutes ses promesses.
Il ne s’agit pas ici d’un test complet, mais bien d’un aperçu global de ce que propose Arc Raiders. Nous reviendrons très vite avec un article détaillé, après plusieurs dizaines d’heures passées à affronter les ARC dans le Rust Belt.
Arc Raiders est un ovni du genre
Pour celles et ceux qui n’auraient pas encore entendu parler du projet, il est utile de poser les bases : Arc Raiders est un jeu multijoueur en vue à la troisième personne, conçu par Embark Studios (les créateurs de The Finals). Le titre baigne dans un univers de science-fiction : la Terre a été envahie par des machines extraterrestres appelées ARC, forçant l’humanité à se réfugier dans des villes souterraines – un contexte qui rappellera peut-être à certains la très bonne série Silo.

Officiellement classé dans la famille des extraction shooters, Arc Raiders s’en démarque pourtant grâce à une proposition hybride qui joue habilement entre PvE et PvP. Les joueurs incarnent des Raiders, des survivants assez téméraires pour remonter à la surface et explorer une zone hostile baptisée le Rust Belt. Leur mission : collecter des ressources, extraire leur butin et tenter de rentrer vivants malgré les innombrables dangers.
Et des dangers, il y en a. Entre les ARC, ces machines extraterrestres surpuissantes contrôlées par l’IA du jeu, et les autres escouades de joueurs prêts à tout pour s’emparer de votre loot, la prudence est de mise à chaque seconde.
Quatre heures pour mesurer toute son aura
Difficile de commencer par autre chose que son aura, tant le jeu m’avait déjà happé à travers les Reels Instagram. La phase de test avait vu pulluler un nombre incroyable de clips, tous plus captivants les uns que les autres.
Manette en mains (ou souris et clavier pour ma part), c’est encore mieux — bien que les commandes soient d’ailleurs largement pensées pour les consoles. On est très vite séduit par ce qu’il nous offre, que ce soit visuellement avec sa direction artistique singulière ou grâce à sa spatialisation sonore, incroyablement bien gérée. Chaque bruit de pas, chaque hélice, chaque écho mécanique devient un élément de tension.
Cette double confrontation — entre l’environnement PvE et la menace des autres joueurs — pousse sans cesse à des dilemmes. Faut-il continuer à explorer pour ramasser un meilleur butin, ou tenter une extraction rapide avant de tout perdre ? Ce contexte donne naissance à une quantité de situations uniques et imprévisibles à chaque partie.
Durant mes quatre heures de jeu en avant-première, j’ai été confronté aussi bien à des situations de trahison qu’à des alliances temporaires pour venir à bout d’une IA redoutable. C’est précisément là qu’Arc Raiders se distingue à bien des égards : le monde est tellement hostile qu’il pousse à se méfier de tout le monde, alors même que rien n’oblige à tirer à vue. Un aspect qui rappelle par certains égards The Walking Dead, où l’humain finit souvent par être plus dangereux que les zombies.
Le chat de proximité accentue encore cette dimension : il permet de tisser des alliances de circonstance ou, au contraire, d’annoncer clairement ses intentions lorsque des bruits de pas se font un peu trop proches. Et cela fonctionne aussi bien en solo qu’en escouade.

En solo, qui s’apparente presque à un mode de difficulté extrême, tous les curseurs sont dans le rouge : le moindre bruit de pas ou le plus discret des drones font monter l’adrénaline, même quand on a les poches vides. La verticalité du gameplay ajoute encore une couche de stress : les drones surveillent constamment, et la moindre erreur attire sur vous une horde d’ennemis.
Mais nous avons aussi eu l’occasion de jouer en escouade avec d’autres confrères. Et c’est là qu’Arc Raiders prend une dimension encore plus prenante. On s’est fait balayer plus d’une fois, et pourtant, on n’avait qu’une envie : celle de relancer.
Tirer sur les machines n’est pas forcément ce qu’il y a de plus satisfaisant dans un jeu multijoueur. Les balles ricochent, semblent à peine pénétrer. Pourtant, Arc Raiders réussit un dosage subtil. Le feeling des armes reste percutant, même face aux plus gros colosses, grâce à une hiérarchie réaliste des dégâts. Les balles légères ricochent sur l’armure des ARC mais sont redoutables contre d’autres joueurs ; les calibres moyens et lourds, eux, servent à abattre les machines. Pas d’hitmarkers ici, mais un sound design percutant qui renforce la sensation d’impact et rend chaque duel franchement satisfaisant.
Des cartes d’une densité rare et un contenu difficile à mesurer
Si la bêta des serveurs Slam, servant avant tout de stress test, ne proposait qu’un échantillon limité avec une seule carte jouable baptisée Dam Battlegrounds, la version finale regorge quant à elle de contenu. Plusieurs cartes étaient accessibles durant cette session. Le constat est assez clair : bien que très agréable, la carte des serveurs Slam apparaît sans doute comme la moins marquante des quatre.
Blue Gate

Entre ses crêtes enneigées et son dédale de tunnels, Blue Gate oblige à jongler entre exposition totale et recoins étouffants. Chaque sortie de galerie peut se transformer en guet-apens.
Space Port

Vestige d’un ancien port spatial, la carte alterne pistes dégagées propices aux tirs longue distance et hangars métalliques saturés de couloirs. Les tours de lancement offrent un avantage stratégique… au prix d’être visibles de partout.
Buried City

Quartier urbain englouti par les sables, Buried City regorge de ruelles étroites, de bâtiments effondrés et d’intérieurs labyrinthiques.
Ces cartes affichent toutes une identité propre, avec une densité impressionnante. Entre réseaux souterrains, verticalité omniprésente et environnements radicalement différents, chaque carte incite à l’exploration… quitte à s’égarer ou à tomber dans un piège savamment placé. D’autant que le jeu proposera, à sa sortie, des événements spéciaux sur chacune de ces cartes à différentes heures de la journée, ce qui promet une profondeur supplémentaire.
Arc Raiders s’annonce extrêmement prometteur et le 30 octobre paraît bien loin. Le jeu semble avoir tiré les leçons de l’échec des premières phases de test de Marathon, l’extraction shooter PvE/PvP de Bungie qui avait déçu certains joueurs lors de sa bêta et qui a finalement été repoussé — pour le meilleur, espérons-le. Embark reconnaît d’ailleurs que cet épisode leur a servi de véritable test grandeur nature : « C’était un très bon test A/B pour nous. Évidemment, ils ont pris des décisions que nous n’avons pas prises, et inversement. Nous avons donc pu, en quelque sorte, comparer et contraster la manière dont certaines choses se sont déroulées. »
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