L’année 2025 est placée sous le signe du ninja, et ce n’est pas pour me déplaire. Saga née dans les années 80, Ninja Gaiden fait carrément coup double avec la sortie le 31 juillet d’un opus en 2D, intitulé Ninja Gaiden: Ragebound, suivi le 21 octobre d’un quatrième jeu en 3D, baptisé sobrement Ninja Gaiden 4. À cela, on peut ajouter l’arrivée, le 29 août, de Shinobi: Art of Vengeance. Il y a comme une tendance qui se dégage.
Ici, c’est Ninja Gaiden: Ragebound qui nous intéresse plus particulièrement, une production à l’ancienne signée The Game Kitchen. Le studio, qui a brillé avec les deux Blasphemous, propose aux joueuses et aux joueurs d’affûter leur manette pour virevolter au travers des pièges, ennemis et autres périls qui veulent descendre notre barre de vie. Un vrai plaisir old-school, pour qui aime ce mélange entre précision et rapidité.
Points forts
- Style rétro très beau
- Boucle de gameplay d’une efficacité redoutable
- La variété des ennemis
Points faibles
- Quelques phases de plateforme agaçantes
- Attention, c’est old-school
- Forcément très court si on ne recherche pas le meilleur score
Ninja Gaiden: Ragebound est un vibrant hommage aux vieux jeux d’action
Avec Blasphemous puis Blasphemous 2, The Game Kitchen s’était approprié le genre metroidvania avec brio. Mais il n’est pas question de reproduire ce schéma avec Ninja Gaiden: Ragebound, lequel s’appuie sur une structure plus simple. En résumé, l’idée est d’enchaîner les niveaux assez courts, dans le but d’obtenir le meilleur score possible à la fin. Autant le dire tout de suite : pour faire partie des meilleurs élèves, il va falloir faire preuve d’un immense talent. Certains défis demandent par exemple de ne pas mourir ou, pire, d’éviter de se faire toucher. Même sur un laps de temps restreint, ce n’est pas une sinécure.
Ninja Gaiden: Ragebound s’appuie sur un bestiaire d’une variété inouïe
Vous l’aurez compris, Ninja Gaiden: Ragebound impose un challenge à l’ancienne, nécessitant un timing de circonstance et de bons réflexes — dignes d’un ninja. Comme The Game Kitchen maîtrise son sujet quasiment à la perfection (mais certaines phases de plateforme au millimètre sont un peu pénibles), le gameplay est incroyablement jouissif. Le héros, qui n’était pas le charismatique Ryu Hayabusa, mais son apprenti Kenji Mozu, répond du tac au tac. Mieux, il gagne des capacités en fusionnant avec Kumori, qui maîtrise l’art du kunai à la perfection. Armé de compétences puissantes, le duo est capable de décimer des ennemis à distance ou au corps-à-corps.

Pour varier les plaisirs et donner toujours plus de fil à retordre, certains adversaires sont mieux protégés que d’autres et demandent une attaque puissante pour être terrassés plus rapidement. Ce qui suppose, au préalable, de charger son coup en tuant un autre ennemi symbolisé par un cercle de couleur avec la bonne arme (bleu = coup d’épée, rose = kunai). Ce dispositif vient approfondir un gameplay qui ne s’embarrasse pas de mille commandes. Seul le rebond sur les ennemis et pièges demandent un peu de maîtrise, puisqu’il implique d’appuyer sur la touche d’attaque au bon moment. Il offre en tout cas encore plus d’agilité à Kenji.
Nimbé dans un rendu rétro d’excellente facture, Ninja Gaiden: Ragebound s’appuie sur un bestiaire d’une variété inouïe pour une expérience aussi brève (de 4 à 5h en ligne droite, mais il en faudra bien plus pour obtenir les meilleurs scores). Entre la horde de démons, les humains et les engins militaires, il y en a pour son argent. Surtout, tout ce beau monde est vicieux dans ses attaques : l’idée est bel et bien de grignoter au maximum la barre de vie de Kenji entre deux points de contrôle. Ninja Gaiden: Ragebound prend des allures de parcours du combattant jusqu’à un boss nécessitant d’apprendre ses schémas d’attaque pour survivre. Là encore, on peut mettre en avant leur diversité. Comme dans les Blasphemous, The Game Kitchen pousse l’imagination très loin, en résultent des affrontements grisants et satisfaisants.

Si Ninja Gaiden: Ragebound n’est pas un metroidvania, il regorge quand même de secrets à découvrir. Outre les crânes de cristal et les scarabées dorés (qui permettent d’acheter des bonus ou, à l’inverse, des malus), on peut tomber sur des parchemins donnant accès à des niveaux bonus (et de plus en plus difficiles). Bref, il y a de quoi faire dans ce Ninja Gaiden: Ragebound, surtout pour les adeptes des performances et du 100 %.
Le verdict

Ninja Gaiden Ragebound
Voir la ficheOn a aimé
- Style rétro très beau
- Boucle de gameplay d’une efficacité redoutable
- La variété des ennemis
On a moins aimé
- Quelques phases de plateforme agaçantes
- Attention, c’est old-school
- Forcément très court si on ne recherche pas le meilleur score
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