Qui n’a jamais rêvé de voyager dans l’espace, pour rencontrer nos voisins venus d’ailleurs ? Si vous faites partie de ces rêveurs qui ont toujours eu la tête dans les étoiles, alors vous devriez totalement vous reconnaître dans le personnage d’Elio. Le héros du nouveau film Pixar s’aventure ainsi dans une galaxie très, très lointaine, au sein du Communivers. Là, il fait la rencontre d’aliens, persuadés qu’il est… l’ambassadeur de la Terre, rien que ça. Empêtré dans ses mensonges, le jeune garçon va vivre des aventures extraordinaires, en compagnie d’un nouvel ami alien inattendu : Glordon.
Après les échecs de Buzz L’Éclair et d’Élémentaire, puis le carton de Vice-Versa 2, Pixar tente ainsi d’ajouter une nouvelle excursion spatiale à son palmarès avec Elio, sorti le 18 juin 2025. Mais cette épopée colorée arrive-t-elle à la cheville des chefs-d’œuvre du studio ? Et, surtout, vaut-il vraiment le déplacement dans les salles de cinéma ? Voici nos conseils, si vous hésitez encore.
Faut-il voir Elio avec l’espoir de découvrir votre nouveau Pixar préféré ?
Autant calmer tout de suite vos ardeurs : Elio ne possède malheureusement pas la force émotionnelle d’un Monstres et Cie, la puissance comique d’un Toy Story ou la douce poésie d’un Wall-E. Le nouveau film d’animation mélange tout cela à la fois, c’est vrai. Mais sans arriver à la cheville de ses aînés.
On se surprend ainsi à faire rimer Pixar avec un tout nouveau mot, peu flatteur : la banalité. Là où les longs-métrages précédemment cités parvenaient ainsi à créer une certaine originalité dans le moindre plan ou le moindre détail, tout en développant des propos universels, Elio s’en tient à un format trop scolaire.
On y retrouve alors les archétypes habituels du cinéma d’animation : l’enfant qui tente de surmonter un deuil difficile, le fils qui a peur de décevoir son père, le papa en question qui sème la terreur, mais qui possède un cœur tout mou… Le petit dernier du studio Pixar nous chante ainsi une chanson que l’on connaît déjà par cœur, totalement prévisible, et qui nous empêche de le considérer comme un sans-faute total.
Pourtant, Elio aurait dû nous toucher en plein cœur grâce à la présence de deux réalisateurs de talent : Domee Shi (Alerte Rouge) et Adrian Molina (Coco). On reconnaît leur patte si singulière, dans l’immense beauté des plans, notamment, mais il faut avouer que l’ensemble manque d’un soupçon de magie pour nous emmener réellement au septième ciel.
Faut-il voir Elio pour rire et pleurer en même temps ?
Oui, sans aucun doute. Si Elio aurait mérité un équilibre mieux réparti entre l’humour, parfois complètement absent, et l’émotion, souvent débordante, le long-métrage reste une valeur sûre pour passer un excellent moment au cinéma.
Nous vous mettons au défi de ne pas verser votre petite larme devant la séquence d’introduction, qui parvient à nous submerger d’une vive mélancolie, comme devant le grand final, dont l’ultime question prononcée à l’écran nous hante encore.
À travers le personnage d’Elio, solitaire et profondément endeuillé, le dernier Pixar aborde ainsi des thématiques aussi poignantes que la solitude, le sentiment d’appartenance, la définition du mot famille ou le lien qui unit l’humanité toute entière.
Comme avec Wall-E en son temps, Pixar nous invite ici à réfléchir à la conquête spatiale : plutôt que de présenter l’espace comme un lieu à conquérir par tous les moyens, le film cherche plutôt à faire plutôt passer un message de paix et de curiosité. Paradoxalement sombre et coloré à la fois, Elio démontre ainsi une palette d’émotions extrêmement large, que l’on accueille avec grand plaisir.
Faut-il voir Elio, le nouveau Pixar, avec vos enfants ?
Oui et non. Contrairement à d’autres Pixar comme Le Monde de Nemo ou Vice-Versa, plus adaptés aux plus jeunes, Elio propose un univers bien plus complexe, voire effrayant, par moments.
Conçu comme un hommage euphorique au genre de la science-fiction tout entier, le film multiplie ainsi les références à Premier contact, Alien, Terminator, Stranger Things ou encore Le Problème à Trois Corps, dans des séquences parfois difficiles d’accès pour les tout-petits.
Nous vous conseillons donc d’aller voir Elio en famille, avec vos enfants, à partir de 8 ans, en fonction de leur sensibilité. Dans tous les cas, ils seront forcément émerveillés par l’esthétique colorée du dessin-animé, ou par la joie débordante unissant Elio et son ami Glordon, qui leur mettront des étoiles dans les yeux à coup sûr. Et comme le dirait le jeune garçon : allez, au revoir, bisous !
Le verdict
Elio
Voir la ficheOn a aimé
- Elio et Glordon, meilleur duo
- Des plans magnifiques
- Un joli propos sur la solitude
- Allez, au revoir, bisous !
On a moins aimé
- Trop de clichés
- Une histoire trop banale
- Un léger manque d’humour
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