Si vous suivez assidûment la vie de déglingué de Bojack, le cheval dépressif, vous avez sans doute reconnu les notes de saxophone qui introduisent chaque épisode, ainsi que le levé de soleil sur la piscine de Bo’. Élégant et coulant, le titre principal de Bojack Horseman n’a pourtant jamais été composé pour s’adapter au générique des aventures du cheval. C’est ce que raconte l’excellent podcast Song Exploder qui explore les origines de cette piste singulière avec ses cuivres luxuriants, façon Simpsons.
Since so many of you love my theme song almost as much as you love me, here’s the story of how it came to be. https://t.co/OSatyRap5c
— BoJack Horseman (@BoJackHorseman) August 4, 2016
Le générique a été composé par Patrick Carney, le batteur du duo de blues-rock le plus inspiré des années 2000, les Black Keys. La musique très cinématographique du groupe a par ailleurs accompagnée de nombreuses autres productions. Mais ce qui intrigue dans l’affaire Bojack, ce sont les incroyables cuivres qui portent le générique vers le jazz et ajoutent instantanément à la série son air désuet, immanquablement mélancolique.
La chanson a en réalité été composée par Patrick Carney et son oncle, par hasard, alors qu’ils échangeaient des bouts de compositions. Après avoir commencé à travailler un rythme sur un Roland Jupiter-4 — un vieux synthé produisant un son très particulier — Patrick envoie à son oncle Ralph Carney les débuts de la piste. Celui-ci ajoutera les excellents cuivres par-dessus la batterie de son neveu. La composition restera longtemps ainsi, Patrick pensant qu’elle était inchantable, la puissance du saxophone remplaçant avantageusement une voix.
Elle ne ressortira des cartons de Carney qu’à l’occasion d’un appel de Noel Bright, producteur exécutif du cartoon. Poussé par Netflix, il souhaite alors créer avec Bojack une série vraiment différente. Bright contacte Carney en tant que vieux fan de Black Keys. La suite est connue de tous, Bright adore la piste, Netflix approuve. Et désormais, la composition familiale des Carney ouvre majestueusement tous les épisodes du cheval le plus triste d’Hollywood.
Pour les nerds que nous sommes, Hrishikesh Hirway nous laisse entendre la version longue de la piste de Carney, de plus de 4 minutes. Un podcast à découvrir sur SoundCloud ou à télécharger au format MP3.
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