Numerama a pu voir en avant-première 4 épisodes de la nouvelle série Star Wars The Acolyte. Une aventure qui se déroule un siècle avant La Menace fantôme, qui offre une lecture rafraichissante de la saga, en la plaçant à une autre époque. On regrettera toutefois une direction qui n’a pas proposé de plans ou de mises en scène remarquables.

Star Wars peut-il réussir à se projeter ailleurs que dans la même période de la chronologie, encore et encore ? Dans les romans et les jeux vidéo, comme les comics, la franchise créée par George Lucas a démontré sa capacité à explorer d’autres ères. Dans les films et les séries, moins. Toutes les intrigues se sont retrouvées concentrées sur quelques décennies à peine.

Mais tout cela est peut-être en train de changer pour de bon. D’abord parce que pour la première fois de l’histoire, il va y avoir un film qui se passera des millénaires avant la saga Skywalker. Ensuite, en raison de l’arrivée dès le 5 juin 2024 d’une série en prises de vues réelles sur Disney+. Celle-ci se place un siècle avant La Menace fantôme, le premier film de la chronologie.

Cette série s’appelle The Acolyte et sera assurément l’un des temps forts de l’année pour Star Wars. En amont de la diffusion en streaming, Numerama a eu l’opportunité de visionner les quatre premiers épisodes, qui en compte huit au total, au tout début du mois de juin. L’occasion aussi de livrer nos impressions en avant-première, en attendant de découvrir le reste.

The Acolyte a bien caché son jeu

Il n’est jamais évident de donner un avis définitif sur une œuvre que l’on n’a vu qu’à moitié. Cela, d’autant plus qu’une vraie rupture se produit à la toute fin de l’épisode 4 : les évènements s’accélèrent et la tension monte d’un cran. Un tournant dont on ne saura rien : Disney n’a pas voulu en montrer plus, pour préserver la surprise — et éviter toute fuite.

Où voir la série The acolyte ?

The Acolyte est diffusée en France exclusivement sur Disney+. Vous pouvez vous abonner sur le site de streaming à partir de 8,99 € par mois ou 89,99 € par an ou bien avec les offres Canal+, à partir de 34,99 € par mois.

On reste donc sur quatre premiers épisodes qui servent avant tout à fixer les enjeux (des meurtres suspects préoccupent l’ordre Jedi, qui missionne un maître Jedi pour mener l’enquête) et à faire un travail d’exposition pour que l’on apprivoise toute la galerie de nouveaux protagonistes — chez les gentils comme chez les méchants.

Cette présentation est d’autant plus utile que la série contient une surprise qui a été longtemps été tenue secrète. Elle n’a été révélée qu’à la fin du mois de mai par Leslye Headland, la showrunneuse de The Acolyte. Nous n’en révèlerons pas les détails ici. Tout ce que l’on peut dire, c’est qu’elle implique l’actrice américaine Amandla Stenberg.

L’intéressée a été officiellement choisie pour incarner Mae, une jeune femme qui se trouve sur la mauvaise pente. Pour le dire en une phrase, vous verrez cette actrice sous deux prismes différents. C’est sur cette particularité que toute la série se développe, avec une intrigue qui déjoue les principaux pronostics, et trouve sa profondeur.

the Acolyte // Source : Lucasfilm
Mae. // Source : Lucasfilm

Précédemment, Leslye Headland a souvent fait part de son amour pour la saga Star Wars. On perçoit cet attachement dans la manière dont elle a bâti ce projet. On retrouve en effet des motifs déjà établis dans la saga — cela pourra s’apparenter un manque d’audace pour certains. D’autres pourront y voir une bonne connaissance du lore.

On donnera deux exemples, sans mentionner les protagonistes concernés :

Il y a cette héroïne qui a quitté l’ordre Jedi, sur sa décision, alors qu’elle était en cours de formation (comme une certaine… Ahsoka). Ou bien ce dilemme de l’ordre Jedi à valider l’enrôlement d’une recrue à l’âge déjà « avancé » et marqué par la perte de sa famille (comme… Anakin). Le genre de trauma qui peut mener au côté obscur.

Au-delà d’inévitables clins d’œil et références à Star Wars glissés ici et là (qui ne sont toutefois pas excessifs en comparaison d’autres séries, pour ce qu’on a vu jusqu’à présent), The Acolyte intéressera les fans en donnant à voir du quotidien de l’ordre Jedi. Seul regret, le travers de les faire parler par des expressions ou des phrases énigmatiques demeure.

On retiendra deux moments en particulier. Le premier montre un peu de quelle façon l’ordre Jedi opère en tant qu’auxiliaires de police et de justice de la République. N’a-t-on pas dit d’eux qu’ils sont les gardiens de la paix et de la justice ? Le second tourne autour de la difficulté de recruter un enfant dans l’ordre Jedi, de l’arracher à sa famille.

Retour vers le passé

The Acolyte ne brille pas par sa cinématographie, que l’on pourra qualifier de plan-plan. Aucun plan ne nous a vraiment tapé dans l’œil et la mise en scène est au mieux standard, au pire paresseuse. On est loin du raffinement d’une série comme Andor. Même Ahsoka et Obi-Wan Kenobi proposaient quelques audaces de réalisation.

C’est plutôt sur la trame narrative que The Acolyte offre une complexité : on n’est pas sur du Christopher Nolan, mais le récit n’est pas complètement linéaire : il y a des allers-retours entre le passé et le présent, pour expliquer la trajectoire de certains personnages. Et puis la série s’ouvre sur une vraie surprise pour le destin d’un personnage de premier plan.

À l'époque de The Acolyte, l'Ordre Jedi est encore bien en place. // Source : Lucasfilm
À l’époque de The Acolyte, l’Ordre Jedi est encore bien en place. // Source : Lucasfilm

Enfin, comment ne pas le souligner : The Acolyte laisse une large place aux femmes.

Le casting principal comporte de nombreuses actrices : Amandla Stenberg (Mae), Carrie-Anne Moss (Indara), Dafne Keen (Jecki Lon), Jodi Turner-Smith (Aniseya) et Rebecca Henderson (Vernestra Rwoth). C’est flagrant avec l’épisode centré sur une caste de sorcières. Pas de demoiselle en détresse ici, mais des héroïnes avec leur dynamique, leurs motivations.

Par certains aspects, The Acolyte a pu nous faire penser à la série Arcane ; en effet, vous verrez qu’il est aussi question de deux petites filles, deux sœurs, qui se retrouvent face à des enjeux qui les dépassent — et que tout a l’air d’opposer. Exactement comme Vi et Jinx. Vu la qualité d’Arcane, c’est bon signe pour The Acolyte.

Source : Montage Numerama

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