Le « beau jeu » est une sorte de fantasme qui consisterait à célébrer une exécution parfaite, fruit de mouvements enchainés de la meilleure des manières. Exemple : tuer un boss de Elden Ring sans se faire toucher, avec des esquives toujours placées au bon moment. Ce concept n’existera pas dans Warhammer 40,000: Space Marine 2, auquel Numerama a pu jouer à la gamescom 2023. Le jeu de Saber Interactive fait de la subtilité une notion abstraite. On s’y attendait, mais peut-être pas dans de telles proportions.
La démo a duré précisément une heure, prenant place à partir de la deuxième mission du jeu. Le premier quart d’heure a ressemblé à un grand n’importe quoi : je n’ai cessé de répéter aux producteurs : « Je n’ai pas l’impression de maîtriser grand-chose.» Puis, petit à petit, la sauce a fini par prendre, le temps d’abandonner cette sacro-sainte recherche du « beau jeu ». Dans Warhammer 40,000: Space Marine 2, on agit d’abord, on réfléchit ensuite. Voire pas du tout.
Visuellement, Warhammer 40,000: Space Marine 2 est d’une générosité débordante
Disponibilité
Warhammer 40,000: Space Marine 2 est attendu pour cet hiver sur PS5, Xbox Series S, Xbox Series X et PC.
Si Warhammer 40,000: Space Marine 2 n’entend pas faire du « beau jeu » une priorité, il reste en revanche un beau jeu, au sens propre. Armé d’un moteur maison et surveillé par Games Workshop (détenteur de la licence Warhammer 40,000), le studio Saber Interactive propose un écrin visuel d’une générosité débordante. Il souhaite tout simplement plonger les joueuses et les joueurs dans l’horreur et la violence d’un champ de bataille épique. On en prend vraiment plein les yeux, notamment quand des nuées d’ennemis extraterrestres se déversent tel un volcan en éruption. Ça grouille, c’est répugnant, le sang gicle absolument partout, les viscères se répandent jusqu’à plus soif. Warhammer 40,000: Space Marine 2 est une digne représentation de l’univers sombre de Games Workshop, avec des effets gores en veux-tu en voilà.
On louera par ailleurs le sens du détail appliqué par les développeurs sur les personnages. Les armures des Ultramarines — les soldats surarmés qu’on incarne — sont modélisées avec beaucoup de soin et de justesse. Un bon point quand on sait que Warhammer est d’abord basé sur des petites figurines à peindre en étant méticuleux et précis. Warhammer 40,000: Space Marine 2 est aidé par sa structure composée de missions fermées, lesquelles permettent de concentrer davantage de ressources sur la réalisation globale. Le titre a encore besoin d’être peaufiné pour offrir des performances techniques dignes de ce nom, mais on y croit pour l’agrément vitrine, en dépit d’une lisibilité parfois chaotique.
Warhammer 40,000: Space Marine 2 nous fait également très bien ressentir le fait qu’on incarne un Ultramarine. Il y a l’impression visuelle (on est si imposant à côté des soldats humains de base). Il y a surtout le feeling manette en mains, avec une fibre pataude 100 % assumée, surtout en adéquation avec l’idée qu’on se fait d’un tel colosse quand il bouge. Sinon, le gameplay va droit au but, avec une concentration sur le corps-à-corps plutôt que le tir. On peut bien évidemment tuer quelques ennemis avec des balles de Bolter bien placées, mais il est nécessaire d’apprendre à maîtriser les combats rapprochés. C’est là où le concept de « beau jeu » disparaît : on tape frénétiquement en essayant de faire des combos, on pare au bon moment et on récupère de l’armure en procédant à des exécutions jouissives. Bref, on se jette dans la bataille, on fait ce qu’on peut et on prie pour qu’elle ne soit pas la dernière.
À noter qu’on pourra jouer en coopération à Warhammer 40,000: Space Marine 2, jusqu’à trois participants (les développeurs promettent une fluidité exemplaire, avec possibilité de rejoindre un ami quand on veut). C’est typiquement le genre de production pensée pour, même si on n’ose imaginer le fouillis quand on est plusieurs à éviscérer des créatures dans des espaces restreints. Comptez sur nous pour tester l’expérience.
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