Emmanuel Macron a annoncé dans son programme vouloir recruter des cyberpatrouilleurs. Mais qui seraient les cyberpatrouilleurs, et que feraient-ils ?

Emmanuel Macron a présenté son programme il y a tout juste une semaine, le 17 mars 2022, lors d’une longue conférence de presse. Candidat à sa réélection, il a abordé de très nombreux points, que ce soit sur le RSA, l’immigration, les conditions dans les EPHAD, ou encore sur… un métaverse européen — qui n’en serait pas vraiment un.

Mais le candidat a également parlé de sa volonté de mettre en place une « stratégie cyber massive ». Cette stratégie comprendrait notamment des filtres anti-arnaque, des numéros d’urgence 24h/24h, et « le recrutement de 1 500 cyberpatrouilleurs ». Qui seraient ces patrouilleurs, et quel serait leur rôle ?

Emmanuel Macron pendant la présentation de son programme, et de sa proposition sur les cyberpatrouilleurs // Source : Emmanuel Macron avec vous / YouTube
Emmanuel Macron pendant la présentation de son programme, et de sa proposition sur les cyberpatrouilleurs // Source : Emmanuel Macron avec vous / YouTube

Des cyberpatrouilleurs, mais pour quoi faire ?

Pour l’instant, peu de détails ont circulé sur eux, ou sur ce qu’ils feraient. Néanmoins, les cyberpatrouilleurs seraient des membres des forces de l’ordre, a expliqué l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron, interrogée par Numerama. Il pourrait s’agir de gendarmes ou de policiers, aussi bien de profils actifs que des réservistes.

Le cadre exact de leur mission reste encore à délimiter, mais ils seraient déployés pour lutter contre la cyber criminalité, avec notamment des missions de « prévision et de sensibilisation ». Des postes « d’experts techniques » seront également ouverts, bien que le gouvernement pourrait avoir recours à des contractuels pour ce type de profils, précise l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron.

On ne sait pas grand-chose d’autre de plus de ce programme. On peut cependant imaginer que ces cyberpatrouilleurs pourraient remplir plus ou moins les mêmes fonctions que l’ANSSI. L’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information a en effet pour mission d’assurer « un service de veille, de détection, d’alerte et de réaction aux attaques informatiques ». Afin de ce ne pas faire doublon, ces cyberpatrouilleurs pourraient éventuellement être affectés à des types de surveillance spécifique, même si rien n’a été précisé de ce côté-là.

Les cyberattaques se multiplient // Source : Louise Audry pour Numerama
Les cyberattaques se multiplient // Source : Louise Audry pour Numerama

La cybersécurité est, de plus en plus, un enjeu crucial pour les institutions et les entreprises. Les attaques dirigées contre les sociétés, que ça soit des tentatives de phishing ou ransomware, ont augmenté par 4 en 2020. Mais les menaces peuvent également venir d’acteurs étatiques, et dans le contexte de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, cette option est plus que jamais envisagée.

Les États-Unis ont d’ailleurs averti les entreprises du pays, le 22 mars 2022, que Moscou pourrait préparer des cyberattaques. Le gouvernement n’a pas donné plus de détails sur la forme que ces attaques pourraient prendre (DDoS, phishing, ransomware, etc), mais a précisé qu’elles pourraient viser des infrastructures américaines critiques.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.