Y a-t-il eu des données d’internautes de l’Union européenne parmi les informations qui ont été aspirées par la société britannique Cambridge Analytica ? C’est ce que veut savoir la commissaire européenne Věra Jourová, dont le portefeuille inclut la justice et les consommateurs.
Et la responsable tchèque entend avoir une réponse rapide de la part de Facebook. Dans un courrier adressé au réseau social, que Reuters relaie, on y lit que Věra Jourová attend du site communautaire un retour d’ici deux semaines. Le courrier est adressé à Sheryl Sandberg, la numéro deux de l’entreprise américaine.
Disant regretter que les communiqués de Facebook n’ont pas permis d’apaiser ses craintes, l’intéressée souhaite savoir si des citoyens européens sont affectés et, si oui, dans quelles proportions. En fonction de ce que le site communautaire répondra, des mesures pourraient être envisagées par Bruxelles.
La commissaire européenne évoque par ailleurs la nécessité éventuelle de durcir les règles pour les services à la Facebook, « comme celles qui existent pour les médias classiques », afin d’éviter qu’une affaire comme Cambridge Analytica ne puisse pas se répéter à l’avenir.
Quelques jours après l’éclatement du scandale, Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, est finalement sorti de son silence pour évoquer les actions prises par son entreprise pour éviter un nouveau détournement. Ces mesures devraient complexifier l’accès aux données et leur propagation, mais pas au point de les en empêcher.
Les Cnil européennes
« Je prendrai toutes les mesures juridiques possibles, y compris des règles plus strictes de protection des données et leur application plus forte grâce au Règlement général sur la protection des données. Je m’attends à ce que les entreprises assument une plus grande responsabilité dans le traitement de nos données personnelles », avait déjà déclaré Věra Jourová quelques heures après la découverte du scandale.
Alors que Facebook fait face à une enquête menée par l’agence américaine en charge du droit de la consommation, les autorités européennes sont aussi sur le coup.
En plus de la réaction de la Commission, les régulateurs du Vieux Continent travaillent à déterminer les effets que ce dossier aurait sur la population européenne. En particulier, l’instance qui rassemble toutes les Cnil européennes soutient les investigations menées par l’autorité britannique, qui est en première ligne du fait de la nationalité de Cambridge Analytica.
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