Après les États-Unis, le Royaume-Uni ? Alors que Facebook est attendu devant le Congrès le 1er novembre pour témoigner au sujet des publicités ciblées russes diffusées sur sa plateforme pendant la campagne présidentielle américaine, un député britannique vient d’adresser une lettre à son patron, Mark Zuckerberg, pour y voir plus clair sur la campagne d’influence qui aurait pu selon lui être menée outre-Manche.
Damian Collins, à la tête de la Commission dédiée à la culture, aux médias et au sport — qui enquête déjà sur l’impact des fake news –, aimerait en effet savoir si les faux comptes russes actifs sur Facebook ont pu influencer les deux dernières grandes échéances démocratiques du Royaume-Uni : le référendum sur le Brexit de 2016, et les élections législatives de juin 2017.
À ce titre, il souhaiterait connaître des exemples de pages ou de publicités, savoir combien d’argent a été dépensé pour les mettre en avant, combien de fois elles ont été vues et quels utilisateurs ont été ciblés parmi les 32 millions de membres de Facebook que compte le Royaume-Uni, comme il l’explique : « Je demande à Facebook de fournir au Comité tous les détails liés à la moindre publicité ou page payée ou créée par des comptes liés à la Russie. »
Facebook promet « d’examiner cette requête »
En avril 2017, Damian Collins avait déjà appelé le réseau social à redoubler d’efforts contre les fake news avant les législatives, lui qui voyait alors dans leur propagation une menace contre « l’intégrité de la démocratie ».
Facebook a reconnu avoir pris connaissance de sa demande par l’intermédiaire d’un porte-parole : « Nous avons reçu une lettre [du Comité] et nous répondrons dès que nous aurons eu l’occasion d’examiner cette requête. »
Outre l’enquête américaine en cours, qui l’a amené à fournir des copies des 3 000 publicités russes au Congrès, le réseau social est confronté à une série de critiques, notamment d’ex-salariés, sur la tendance de ses équipes à faire l’autruche face aux dérives avérées de sa plateforme.
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