Le logiciel Netscape, disparu depuis plusieurs années, est mentionné dans les textes de l’accord Brexit. Une preuve supplémentaire qu’il y a souvent un monde entre la sphère législative et celle de l’informatique.

« Un jour, nous bâtirons un monde numérique en adéquation avec le 21ème siècle », déplore le professeur Bill Buchanan, officiant à l’université Napier d’Édimbourg, dans un tweet publié le 26 décembre. Il accompagne sa lamentation d’une capture d’écran des textes de l’accord Brexit, dans laquelle on peut voir la mention du logiciel Netscape Communicator. Problème ? Ce navigateur web nanti d’outils pour Internet n’existe plus depuis longtemps.

Comme le précise la BBC dans un article publié le 29 décembre, cette apparition de Netscape Communicator, ainsi que de Mozilla Mail, lui-aussi disparu, est très probablement liée à un copier/coller d’un vieux document officiel. Cette observation vient rappeler à quel point il peut exister un monde entre la législation et l’informatique. « Je pense vraiment que nous sommes des pionniers en matière de technologie », estimait la parlementaire Liz Truss, citée par The Guardian, en juin dernier. Visiblement, il y a encore du travail. 

L’accord Brexit mentionne des logiciels qui n’existent plus

Plus grave, encore, l’accord du Brexit évoque des protocoles de chiffrage et des algorithmes qui sont, aujourd’hui, obsolètes et vulnérables à des cyberattaques. « Je pense que cela ressemble à un simple copier/coller d’anciens standards, avec une faible compréhension des détails techniques », estime Bill Buchanan dans un billet publié sur Medium. Il ajoute : « Nous devons bâtir un nouveau monde numérique dans lequel nous avons confiance. Il n’y a aucune excuse pour nos leaders et leur incompréhension quant à la construction d’un futur plus sécurisé. » 

Loi 2008 en Angleterre // Source : Capture d'écran

Loi 2008 en Angleterre

Source : Capture d'écran

Sur ce texte de Loi datant de 2008, on peut trouver des phrases reprises à l’identique dans l’accord du Brexit — une preuve qu’il y a bel et bien eu un simple copier/coller. Si cette erreur n’est pas gravissime, elle pose forcément question pour le reste du document rassemblant 1 200 pages, notamment au niveau des enjeux technologiques qui pèsent sur les sociétés modernes.

Comme les ambassadeurs de l’Union européenne ont déjà approuvé le texte à l’unanimité, il ne devrait pas être modifié de sitôt. Il entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2021.

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