Depuis une dizaine de jours, Twitter a supprimé quatre comptes ouverts par Al Qassam, la branche armée du Hamas.

L'intense bataille de communication que se livrent le Hamas et Israël sur les réseaux sociaux est-elle en passe de redoubler de vigueur, ou Twitter a-t-il donné un avantage décisif à l'état hébreu ? Un peu plus d'un an après l'Opération Pilier de Défense, qui avait déclenché une propagande de guerre sans précédent sur Internet, l'organisation islamiste a perdu ses principaux instruments de communication sur Twitter.

En effet, comme le rapporte le Huffington Post, "en deux semaines, le réseau social Twitter a suspendu quatre comptes de la branche armée du Hamas palestinien, les Brigades Al-Qassam", déclenchant les félicitations des Forces de Défense d'Israël (IDF). L'organisation militaire israélienne estime que le Hamas est "un groupe terroriste qui utilise les médias sociaux pour menacer Israël".

Le Hamas est effectivement classé comme entité terroriste par l'Union européenne depuis une publication du Conseil de l'Union Européenne du 12 juillet 2010. Il est également reconnu comme tel depuis 1997 par les Etats-Unis.

Or sur son blog, l'IDF rappelle que les conditions d'utilisation de Twitter stipulent dans le chapitre initial que "vous pouvez utiliser les Services uniquement si vous avez la capacité de conclure un contrat avec Twitter et si vous n'êtes pas interdit de recevoir des services en vertu des lois des États-Unis ou d'autres lois applicables". Aussi, même sans regarder le contenu publié par le Hamas, l'IDF estime que Twitter s'est imposé à lui-même l'obligation contractuelle de censurer l'organisation terroriste palestinienne.

Néanmoins, c'est bien pour avoir "proféré des menaces violentes" que les comptes auraient été supprimés, selon une porte-parole de Twitter.

"Les Brigades Al Qassam avaient multiplié les comptes en langue anglaise, sous des noms d'utilisateurs légèrement modifiés. Twitter a commencé par suspendre un premier compte le 9 janvier 2014. Puis la compagnie américaine a fini par s'en prendre à tous les comptes Al Qassam", rapporte le Huffington Post.

L'organisation conteste avoir violé les conditions d'utilisation de Twitter. "La suspension du compte d'Al-Qassam par Twitter démontre la politique "non professionnelle" de ce dernier, et la "partialité" totale à l'égard de l'occupation israélienne et du vrai terrorisme dans le monde", réagit le Hamas. "Personne ne peut nous empêcher de pratiquer de l'activisme médiatique sur les réseaux sociaux parce que nous croyons comme des millions de gens libres à travers le monde au droit à la liberté d'expression".

Les Bridages Al-Qassam affirment que la fermeture de leurs comptes est lui-même "un acte de terrorisme".

Déjà en novembre 2013, l'organisation avait déploré la fermeture de plusieurs pages Facebook liées au Hamas.

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