L’université de Southampton a conçu une nouvelle méthode pour établir une carte détaillée de la pauvreté : elle s’appuie sur des images satellites et les données d’utilisation des smartphones. Sa précision est censée faciliter les politiques de développement des gouvernements.

L’étude menée par l’université de Southampton a permis de réaliser une carte de la précarité au Bangladesh grâce à une méthode innovante :  elle s’appuie sur des données satellite et sur les usages de téléphones mobiles.

En partenariat avec la Flowminder Foundation, la Telenor Research et l’opérateur de télécommunications Grameenphone, l’université anglaise a utilisé les données satellites pour prendre en compte plusieurs aspects des conditions de vie des habitants du pays : par exemple, les distances entre les foyers et les routes, la productivité agricole des régions et le degré d’éclairage des foyers.

Mais ce sont surtout les données provenant des smartphones qui ont permis de nuancer les zones de la carte. En effet, grâce à elles, les chercheurs ont pu s’intéresser au nombre de SMS envoyés, à la durée des appels, au modèle de l’appareil ou encore, grâce à la géolocalisation, aux trajets des utilisateurs. Autant d’informations qui compensent les lacunes des cartes de pauvreté traditionnelles, qui s’appuient généralement sur des résultats d’enquêtes limitées et de recensements assez rares (organisés tous les dix ans).

bangladesh satellite

Crédits : WorldPop

Une carte mise à jour en permanence

Jessica Steele, l’auteure de l’étude, souligne : « L’avantage d’utiliser les données d’un téléphone mobile c’est qu’elles nous fournissent de l’information qui est mise à jour constamment et qui peut être utilisée de différentes manières, en suivant les changements sur une base régulière. Avec l’apport des satellites, cela permet une vision plus réelle de la pauvreté et de sa diffusion géographique. »

Ainsi, l’université espère pouvoir entamer d’autres partenariats avec les gouvernements pour pouvoir leur permettre de travailler plus facilement au développement de ces zones dans le besoin.

Source : Numerama

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