C’est sans doute le gouvernement le plus court de l’histoire de la Cinquième République. Formé dans la soirée du 5 octobre 2025, le gouvernement de Sébastien Lecornu vient de sauter. Le Premier ministre a en effet présenté sa démission dans la matinée du 6 octobre, après une vive fracturation de son camp politique. Emmanuel Macron a accepté cette démission.
Avant que tout explose, une particularité pouvait être relevée concernant le numérique et l’intelligence artificielle (IA) dans la nouvelle équipe exécutive. En effet, il était prévu de confier ces thématiques à un ministre de plein exercice, en l’espèce, celui du ministère de la Transformation et de la Fonction publique.
Précédemment, ce ministère, dirigé par Laurent Marcangeli, couvrait l’action publique, la fonction publique et la simplification. Il s’agissait donc d’une évolution de son périmètre, mais qui interrogeait cependant sur la place du numérique et de l’intelligence artificielle au sein du gouvernement. Car, en effet, depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir en 2017, ces sujets se font balloter d’un remaniement à l’autre.

Une place changeante du numérique et de l’IA dans les gouvernements Macron
D’abord rattachés au Premier ministre pendant un peu plus d’un an, ils ont ensuite été transférés au ministère de l’Économie et des Finances, avant de passer entre les mains de la Cohésion des Territoires. Ils sont repartis à Bercy par la suite, avant de faire un bref passage (de quelques mois à peine) à l’Enseignement supérieur, avant de repartir à Bercy.
Ces changements incessants de portefeuille reflètent en réalité une certaine lecture politique de l’IA et du numérique chez les gouvernement successifs : startups et business à Bercy, fractures territoriales et aménagement du pays (fibre optique, 4G, 5G…) à la Cohésion des Territoires ou encore recherche et technologie de pointe à l’Enseignement supérieur.
Leur déplacement dans le portefeuille de la Transformation publique était sans doute un gros indice politique de la suite des évènements. Cela était peut-être le signe d’un État encore plus numérisé et dématérialisé, avec une infusion encore plus prononcée de l’IA et du numérique au sein des services publics et des administrations.
Un État plateforme, en somme.

Une place de plus en plus importante
Cette impression ne pourra dorénavant plus être vérifiée, la ministre choisie pour ce travail — la députée Naïma Moutchou — n’ayant même pas eu le temps de prendre ses fonctions pour commencer à appliquer sa politique. Il reste maintenant à voir quand et comment sera formé la prochaine équipe gouvernementale. Et quel traitement sera réservé à l’IA et au numérique.
Dans ce tumulte, il y a toutefois eu un motif de satisfaction : la place de ces thèmes n’a cessé de progresser au fil des années. D’abord cantonnés à un simple secrétariat d’État, ils ont ensuite transité entre les mains de ministres délégués avant, finalement, d’atterrir au sein d’un ministère plein et entier. En attendant le jour où il y aura un ministère complètement dédié ?
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