L’étau se resserre-t-il autour des Anonymous ? Plusieurs arrestations ont eu lieu au Royaume-Uni contre des individus suspectés d’avoir participé aux attaques DDOS ayant frappé des sociétés occidentales. Outre-Atlantique, le FBI a procédé de son côté à quarante perquisitions.

Avec les récentes manifestations démocratiques qui secouent les gouvernements autoritaires du Maghreb et du Proche-Orient, le collectif Anonymous a trouvé un nouveau cheval de bataille pour orienter ses attaques DDOS militantes. En Tunisie et en Égypte, les sympathisants d’Anonymous ont ainsi pris pour cible les sites officiels du gouvernement et des ministères.

Ces actions n’en demeurent pas moins illicites et risquent de coûter cher à leurs auteurs. Au Royaume-Uni, la police vient en effet de procéder à l’interpellation de cinq membres présumés, dont deux mineurs âgés de 15 et 16 ans, du mouvement Anonymous. Ces derniers sont accusés d’avoir enfreint la législation britannique sur le piratage informatique.

Selon le Police and Justice Act promulgué en 2006, chaque auteur d’une attaque par déni de service risque au maximum jusqu’à 10 ans de prison et une amende de 5 000 livres (environ 5 797 euros). Les cinq suspects ne sont pas sous le coup d’une enquête contre le piratage des sites web tunisiens et égyptiens, mais bien contre les attaques DDOS ayant frappé des sociétés occidentales dans l’affaire Wikileaks.

À l’époque, les sympathisants d’Anonymous s’étaient rangés du côté de Wikileaks en s’attaquant aux sociétés spécialisées dans les services financiers qui ont refusé de soutenir le site web lanceur d’alerte. En plus de PayPal, les sociétés MasterCard, Visa et la banque postale suisse PostFinance ont été touchées par des attaques informatiques.

La police britannique n’est pas la seule à enquêter sur les activités des membres d’Anonymous. L’AFP indique que le FBI « a mené 40 perquisitions aux États-Unis » dans le cadre des attaques DDOS contre des sociétés américaines.

Dans une autre affaire, le sabotage électronique a déjà conduit un jeune Américain de 23 ans devant les tribunaux. Il a été condamné début novembre 2010 à trente mois d’emprisonnement et trois ans de mise en liberté surveillée pour avoir mis en place des attaques DDOS contre des sites de plusieurs personnalités publiques, entre août 2006 et mars 2007.

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