La RIAA et la MPAA souhaitent accentuer la pression sur les sociétés spécialisées dans les services financiers afin qu’elles participent à la lutte anti-piratage. En effet, plusieurs sites d’hébergement de fichiers reposent sur les abonnements pour fonctionner. En fermant les vannes, l’industrie du divertissement espère obtenir une coopération totale de ces services.

Les pressions sur Wikileaks auraient-elles inspiré l’industrie du divertissement ? Depuis plusieurs mois, les gouvernements occidentaux s’activent en coulisse pour obtenir l’arrêt des fuites de documents. Si les recours légaux semblent manquer, les États peuvent néanmoins inciter très fortement les sociétés privées à se tenir à l’écart du site spécialisé dans la fuite de fichiers confidentiels.

Cette stratégie a manifestement commencé avec Moneybookers. Ces dernières semaines, le mouvement s’est accéléré avec la décision de PayPal, MasterCard, la banque postale suisse PostFinance ou encore Amazon de ne plus traiter avec Wikileaks. Toutes ces entreprises ont justifié leur posture en affirmant que le site lanceur d’alerte ne respectait pas leurs conditions d’utilisation.

Selon Zeropaid, des organisations comme la RIAA et la MPAA souhaiteraient généraliser cette méthode dans le cadre de la lutte anti-piratage. Les deux associations américaines, respectivement en charge des intérêts de l’industrie musicale et de l’industrie cinématographique, chercheraient à rallier des sociétés comme MasterCard, Visa et American Express à leur cause.

La RIAA et la MPAA ont en effet dans le collimateur les sites d’hébergement de fichiers et les sites spécialisés dans le partage de contenus en streaming. Ces services reposent généralement sur un modèle économique bien connu, le freemium. Les internautes peuvent soit accéder gratuitement et en libre accès aux contenus, soit choisir une offre payante permettant d’obtenir certains avantages (pas de publicités, pas de temps d’attente).

L’asséchement des finances des sites suspectés d’enfreindre la propriété intellectuelle n’est pas une idée nouvelle. Le texte de loi américain COICA (Combating Online Infringement and Counterfeits Act) contient par exemple quelques dispositions de ce genre, afin de s’attaquer aux sources financières des sites (services de paiement en ligne, sociétés de cartes de crédit, annonceurs…).

Début novembre, la MPAA avait présenté une liste des sites les plus problématiques. Hormis les sites de liens BitTorrent, la Motion Picture Association of America avait également recénsé des services d’hébergement et de téléchargement direct comme MegaUpload, RapidShare, MegaVideo et UseNext.

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