Pour répondre aux exigences des éditeurs de contenus payants, Google a décidé de modifier sa politique en instaurant un programme du First Click View. Dorénavant, un éditeur pourra autoriser un internaute à accéder à cinq contenus gratuitement par jour. Ensuite, il faudra s’abonner pour lire d’autres articles.

Le magnat des médias Rupert Murdoch serait-il parvenu à faire plier Google, ou bien le géant du web a-t-il décidé de faire un geste de bonne volonté envers les éditeurs, afin d’en attirer toujours davantage dans son escarcelle ? La firme de Mountain View a en effet annoncé hier la modification de sa politique d’accès à certains contenus indexés par le moteur de recherche. Désormais, les différents éditeurs pourront limiter à 5 le nombre d’articles visible par jour et par internaute.

À travers le programme First Click Free (Premier Clic Gratuit), les internautes pourront naviguer sur différents sites d’actualité et profiter systématiquement du premier article gratuitement. Cependant, dès lors que l’internaute voudra aller plus loin et poursuivre sa lecture sur un autre sujet, il devra alors s’identifier (s’il dispose d’un abonnement chez l’éditeur) ou payer directement pour tel ou tel article.

De cette façon, les éditeurs proposant du contenu payant par abonnement pourront limiter le nombre d’accès gratuits aux articles sans pour autant perdre le bénéfice de l’indexation apporté par Google. Car le trafic apporté par le moteur de recherche est très important pour de nombreux sites web d’actualité. Chaque mois, Google « délivre plus d’un milliard de visites de clients sur les sites Internet des journaux » avait alors rappelé la firme de Mountain View.

Selon John Mueller, responsable Google à Zurich, cette nouvelle mesure va « permettre aux éditeurs de limiter le nombre d’accès à cinq contenus gratuits par utilisateur et par jour« . Cette modification concernera à la fois le service Google News, mais également les sujets indexés normalement par le moteur de recherche. Google espère ainsi que ce pas en avant « encouragera encore plus d’éditeurs à ouvrir leurs contenus aux internautes à travers le monde« . Et évidemment, les sites ayant un contenu gratuit resteront gratuits. Enfin, pour Google, c’est l’occasion de se montrer toujours plus indispensable.

Rappelons qu’il y a encore quelques semaines, Rupert Murdoch menaçait de désindexer massivement l’ensemble des titres de presse contrôlés par News Corp. Parmi les titres concernés, nous retrouvions entre autres The Wall Street Journal, The Times, The New York Post ou encore The Sun. Sauf qu’à abhorrer le principe de la gratuité, Rupert Murdoch n’avait manifestement pas remarqué que ses propres contenus parasitaient aussi le travail des autres.

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