Des tensions ont explosé dans la nuit du 28 au 29 juin dans plusieurs villes de France, deux jours après le décès de Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d’un contrôle routier. Sur Snapchat, grâce à la carte, des vidéos filmées par les internautes en témoignent.

Nanterre, Garges-lès-Gonesses, Pantin, Toulouse… plusieurs villes ont été le théâtre de violences et de dégradations dans la nuit du 28 au 29 juin, deux jours après la mort par balle d’un adolescent de 17 ans dans sa voiture par un policier à Nanterre. De nombreuses vidéos pouvant attester de ces tensions circulent publiquement sur le réseau social Snapchat. Sur la Snap Map, en région parisienne, en cliquant sur les points « chauds » de la carte, des dizaines de vidéos d’incendies, de voitures calcinées ou de policiers apparaissent.

La Snap Map est un outil de géolocalisation utile qui permet de détecter certaines zones où les utilisateurs et utilisatrices publient massivement, en même temps, des vidéos. Lors de mouvements de foule comme ceux de ces derniers jours, elle se transforme en sorte de « heat map » (carte de chaleur) sur laquelle des zones s’affichent de plus en plus foncées à mesure que le volume de publication augmente.

La Snapmap de Snapchat  // Source : Snapchat. Capture d'écran NUMERAMA
Capture d’écran de la Snapmap en région parisienne.
Source : Snapchat. Capture d’écran NUMERAMA

Des tensions un peu partout en France

C’est à Nanterre que ces snaps sont les plus nombreux, en rouge vif sur la carte. Dans la ville qui a vu l’homicide se dérouler, en plus de mobilier urbain dégradé et de voitures incendiées, des affrontements ont éclaté entre les forces de l’ordre et les habitants. Les vidéos ont principalement été tournées dans le quartier Pablo Picasso, le long de la rue des Rosiers et au niveau du rond-point des Bergères.

Vidéos snaps de la nuit du 28 juin à Nanterre.  // Source : Captures d'écran Snapchat. Montage Numerama.
Vidéos Snapchat de la nuit du 28 juin à Nanterre et Puteaux, commune limitrophe. .
Source : SNAPCHAT. Montage NUMERAMA.

D’autres communes d’Ile-de-France ont été touchées, comme on le voit aussi sur la Snap Map. D’après le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, 2 000 policiers ont été mobilisés le soir du 28 juin en région parisienne, pour assurer le maintien de l’ordre, après des tensions la nuit précédente. À Pantin, en Seine-Saint-Denis, les pompiers sont intervenus pour maitriser les flammes. À Viry-Châtillon, dans l’Essonne, un utilisateur du réseau social filme ce matin un bus complètement calciné. À Colombes, alors que le maire, Patrick Chaimovitch (EELV), a appelé au calme dans un communiqué, les témoins partagent sur SnapChat de nombreux départs de feu.

Captures d'écrans de vidéos postées sur Snapchat.  // Source : SNAPCHAT
Vidéos Snapchat. // Source : SNAPCHAT.

Des heurts et des dégradations ont également eu lieu dans le reste de la France, la nuit du 28 juin. Sur la carte de Snapchat, à Toulouse, pourtant à près de 700 km de Nanterre, des affrontements et des incendies ont été filmés, notamment dans le quartier populaire de La Bagatelle, lui aussi représenté en rouge vif sur la Snap Map. Des images similaires ont été tournées dans la métropole lilloise et à Amiens.

Capture d'écran de la Snapmap à Toulouse Source : Snapchat
Capture d’écran de la Snapmap à Toulouse.
Source : Snapchat. Capture d’écran NUMERAMA

« L’appel au calme » d’Emmanuel Macron

En réaction à ces tensions, le président de la République, a convoqué une cellule interministérielle de crise le 29 juin et a dénoncé des « violences injustifiables contre les institutions de la République ». Dans un tweet publié ce même jour, Emmanuel Macron a appelé au « recueillement, à la justice et au calme » tout en remerciant les forces de l’ordre et pompiers mobilisés durant cette nuit de heurts.

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