Pour se faire sa publicité, Wiko Mobile a envoyé à plusieurs rédactions parisiennes des cages dans lesquelles sont renfermés des coqs.

Mise à jour : Wiko Mobile apporte des précisions dans les commentaires.

Peut-on tout se permettre au nom du marketing ? Hélas, le succès des campagnes de "marketing de l'indignation" confortent certaines agences dans l'idée de pousser les limites de l'inacceptable, la perspective de gagner de l'argent restant plus importante que la honte de perdre son honneur et ses valeurs. Et hélas, nous contribuons par cet article à cette stratégie de communication déplorable.

Mais comment ne pas effectivement s'indigner de la campagne lancée par le fabricant français de smartphones Wiko, qui exploite des animaux vivants pour renforcer sa notoriété ? L'entreprise basée à Marseille a fait parvenir mercredi des cages dans plusieurs grandes rédaction parisiennes (dont celles de France Télévision, Canal Plus, iTélé, Europe 1, Direct Matin, NRJ, ou encore RTL). Chaque cage renferme un vrai coq fait de chair et de plumes, sans aucun doute stressé et incapable de s'échapper ou même de se balader.

Tout cela pour les besoins d'un jeu de mot qui illustre la campagne de marketing d'embuscade orchestrée un jour où l'équipe de France de rugby retrouve les terrains : #cocowiko.

On se doute (il faut l'espérer) que Wiko a prévu de collecter les cages dans la journée et de remettre ces coqs dans leur poulailler, si possible loin de la pollution parisienne. Mais ça ne justifierait en rien l'exploitation d'un animal à des fins purement marketing. Peut-être une occasion de faire progresser le droit des animaux en France, si l'article 521-1 du code pénal ne suffit pas (et sans doute ne suffit-il pas puisque même des agriculteurs qui massacrent des ragondins lors de manifestations ne sont pas poursuivis en justice…).


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