Un juge américain a accepté d’ouvrir une class action contre Apple, à qui il est reproché d’avoir incité au téléchargement de jeux « gratuits » qui permettent en réalité au joueur d’acheter des améliorations.

Il y a quelques jours, nous évoquions le modèle économique des freemiums, qui attirent les joueurs avec une apparente gratuité mais qui les poussent ensuite à acheter des débridages ou des améliorations qui leur permettent de battre plus facilement leurs adversaires. S’ils ont énormément de succès et sont en pleine croissance, ces jeux sont aussi très contestés. Et ils valent à Apple un procès.

Aux Etats-Unis, un père a obtenu d’un juge californien qu’il ouvre une class action contre Apple, pour obtenir dédommagement des sommes prélevées sur son compte. Sa fille de 9 ans a pu réaliser des achats « in-apps » sur des jeux comme Zombie Toxin ou Gems sans qu’il donne son autorisation. Au total, elle a pu acheter pour 200 dollars de bonus, alors que les jeux étaient identifiés comme « gratuits » sur l’App Store.

L’affaire avait été portée en justice en octobre 2011, et le juge Edward J Davila du tribunal de San Jose a estimé qu’elle était admissible. Tous les clients d’Apple qui le souhaitent et qui s’estiment victimes pourront se joindre à l’affaire et demander dédommagement.

Le plaignant, Garen Meguerian, a expliqué qu’Apple ciblait les enfants pour les conduire à utiliser des jeux qui exigeaient ensuite des paiements pour en profiter pleinement. C’est par exemple le cas de Smurf’s Village, un jeu basé sur l’univers des Schtroumpfs, présenté comme un jeu gratuit sur l’App Store. Mais une fois dans le jeu, le joueur se voit proposer de payer 20 euros un « totem », 10 euros une coccinelle, 4 euros un crabe, etc.

Apple a tenté de se défendre en expliquant que les parents n’avaient qu’à pas communiquer leur mot de passe iTunes s’ils voulaient éviter que leurs enfants achètent des applications sans leur autorisation, mais ça n’a pas convaincu le tribunal. D’autant que jusqu’au début de l’année 2011, l’App Store gardait en mémoire pendant 15 minutes le mot de passe précédemment entré (depuis, il faut le saisir pour chaque achat).

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