MegaUpload ne pourra pas racheter les serveurs qu’il louait. L’accusation a en effet refusé d’accorder le droit à Kim Dotcom de retirer un million de dollars sur ses comptes gelés afin de mettre la main sur le millier de serveurs loués à Carpathia Hosting. L’avocat du fondateur de MegaUpload voulait s’en servir pour la défense de son client.

Que va-t-il advenir des données stockées sur les serveurs loués par MegaUpload ? Deux mois après la fermeture du site de téléchargement direct, la question se pose toujours et les négociations impliquant la justice américaine, les hébergeurs et les avocats des responsables de MegaUpload n’ont pour l’instant pas abouti à grand chose, sauf à retarder l’inévitable.

Une solution avait pourtant été approuvée par Carpathia Hosting, l’un des hébergeurs, et l’avocat de Kim Dotctom, Ira Rothken. Celle-ci consistait à demander aux autorités américaines le droit de retirer exceptionnellement un million de dollars sur les comptes gelés du fondateur de MegaUpload afin d’acheter les serveurs que l’hébergeur louait au site de stockage en un clic.

Mais, rapporte CNET, l’accord n’a pas été accepté. Un porte-parole du procureur des États-Unis pour le district est de l’État de Virginie a expliqué que la demande de l’avocat de Kim Dotcom n’était pas raisonnable. Pourtant, il était simplement question d’autoriser uniquement les avocats concernés à accéder aux informations des serveurs dans le cadre du procès, pas de remettre le service en ligne.

Kim Dotcom va donc devoir se contenter pour l’instant de la décision de justice néo-zélandaise, qui autorise l’accusé à vivre avec une allocation de 60 000 dollars néo-zélandais par mois (environ 37 000 euros). Un montant considérable, mais qui ne permet ni d’acheter le millier de serveurs – bradés par Carpathia – ni même de payer la location, estimée à 9000 dollars par jour.

Selon CNET, une audience consacrée à l’avenir des données hébergées sur les serveurs loués par MegaUpload doit avoir lieu à la mi-avril. À cette occasion, Carpathia Hosting réclamera la résolution définitive de cette affaire, qui, affirme l’hébergeur, lui a déjà coûté 500 000 dollars. Soit une solution financière sera trouvée, incluant le remboursement des factures impayées, soit les données devront être détruites.


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