L’offensive ukrainienne dans le cyberespace continue. Une base de données concernant les intérêts militaires russes a fini en ligne le 18 janvier, après une cyberattaque revendiquée par des hackers ukrainiens. Le renseignement militaire ukrainien a confirmé l’opération sur Telegram.
Le groupe « BlackJack », lié aux services ukrainiens selon de nombreuses sources, a publié plus de 1,2 téraoctet de données classifiées. De nombreux extraits mettent en évidence des documents du ministère de la Défense russe.
La partie la plus intéressante pourrait être des plans de nombreuses bases militaires à travers le pays. Au total, plus de 500 sites de l’armée russe seraient concernés. Plus de 150 ordinateurs auraient été mis hors service pendant l’attaque.
D’autres fichiers mis en ligne correspondent à des factures ou des plans de travaux commandés par le ministère de la Défense russe. Les premières conclusions suggèrent qu’une branche spécialisée dans la construction de l’armée russe ou une entreprise du secteur en contrat avec le Kremlin ait été ciblée. Ces informations sensibles peuvent potentiellement être réutilisées pour de l’analyse des défenses des bases russes.
Une opération de vengeance contre la Russie
Le groupe « BlackJack », relativement discret, a commencé à faire du bruit après la cyberattaque contre le premier opérateur ukrainien Kyivstar au mois de décembre. Cette attaque majeure du renseignement russe a laissé 24 millions d’Ukrainiens sans Internet pendant plus de deux jours.
Le collectif de pirates ukrainien a déclaré dans la foulée qu’il lancerait plusieurs opérations de vengeance. Une première cyberattaque a perturbé le réseau d’un fournisseur Internet russe. Cette seconde attaque couplée d’une fuite de données affiche une volonté de mettre en avant les exploits du renseignement ukrainien. Une réponse directe aux agents du renseignement qui se vantent de leur succès sur les réseaux sociaux depuis quelques années.
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