Les discussions ne seraient pas tout à fait terminées. Alors que l'on croyait le dossier refermé, le ministre Arnaud Montebourg a fait savoir mardi soir qu'il était favorable à la poursuite de discussions entre Yahoo et Dailymotion, à condition qu'elles puissent déboucher à un "accord satisfaisant" pour les deux parties.

C'est par un communiqué envoyé tard mardi soir par Bercy que le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg a réagi aux informations parues il y a pourtant une semaine dans Le Monde, selon lesquelles le ministère aurait fait obstacle à un rachat de Dailymotion par Yahoo. Sans démentir toute intervention dans le dossier, qui concerne l'état-actionnaire d'Orange, lequel possède Dailymotion, Arnaud Montebourg a indiqué son souhait que des discussions puissent continuer entre les deux acteurs.

Mais "un partenariat entre Yahoo et Orange (doit être) construit sur une base équilibrée, mutuellement bénéfique pour les deux entreprises", a prévenu le ministre, qui "regrette qu’à ce stade Yahoo et Orange n’aient pu aboutir à la conclusion d’un accord satisfaisant pour l’ensemble des parties".

Arnaud Montebourg, qui affirme qu'il a toujours pour objectif "d’attirer davantage les investissements étrangers sur le territoire national, en particulier ceux des entreprises américaines", s'est dit "attaché à créer les conditions optimales du développement international de Dailymotion".

Les discussions entre Yahoo et Dailymotion, que l'on disaient suspendues, pourraient donc avoir repris sur de nouvelles bases. Il n'est pas question pour l'Etat français, qui avait investi très tôt dans le développement de Dailymotion à travers le fonds stratégique d'investissement (FSI), et placé à sa tête des hommes issus des cabinets ministériels, de laisser filer l'un des seuls fleurons de l'industrie numérique française.

Si accord il doit y avoir, le gouvernement semble préférer une prise de participation par Yahoo, et non un rachat pur et simple. Or Yahoo a exprimé son souhait de prendre le contrôle de la filiale d'Orange en rachetant 75 % du capital.

Mais selon les rumeurs, Yahoo aurait, lui, bel et bien abandonné l'idée de racheter le fleuron français.


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