La technologie mise au point par Google dans le domaine de la voiture autonome attire les constructeurs. Après Fiat Chrysler, c’est au tour de Honda de se rapprocher de la firme de Mountain View.

C’est acté depuis la mi-décembre : Google renonce à construire de A à Z des voitures autonomes. L’entreprise américaine reste toutefois impliquée dans le développement des « technologies d’autonomie des véhicules ». Pour accompagner ce mouvement, la société a retiré de ses laboratoires Google X ses recherche sur les automobiles sans conducteur afin de les placer sous l’autorité d’une nouvelle filiale, Waymo.

Une réorganisation qui visiblement séduit du côté de l’industrie automobile, puisque Honda a engagé des discussions avec la firme de Mountain View pour lui fournir des véhicules afin qu’elle puisse continuer à tester son système de conduite automatique. Un partenariat qui pourrait aussi profiter à l’industriel japonais, dans la mesure où il est aussi engagé dans une course vers l’autonomisation des véhicules.

waymo_fca_fully_self_driving_chrysler_pacifica_hybrid_3

Les négociations entre Honda et Waymo surviennent alors que Waymo s’est entendu avec le groupe Fiat Chrysler pour mettre en circulation cent monospaces du modèle Pacifica sur les routes américaines, équipés de la technologie de conduite autonome. C’est au début de l’année 2017 que ces voitures devraient arriver sur la voie publique, avec à moyen terme l’idée d’un réseau de covoiturage autonome.

Défi pour les constructeurs

Les liens que tissent Google avec certains constructeurs automobiles illustrent les coûts et les difficultés qui peuvent se dresser pendant la conception d’un système de bord capable de circuler sans l’aide d’un conducteur. Plutôt que de passer par une solution maison, les industriels, en tout cas pour une partie d’entre eux, pourraient plutôt faire appel à une plateforme externe.

S’il est adopté à une grande échelle, ce modèle pourrait faire écho à la stratégie suivie par Google du côté des terminaux : l’entreprise américaine fournit en effet depuis des années une plateforme gratuite, Android, que les fabricants peuvent utiliser dans les produits qu’ils vendent, avec la possibilité de personnaliser un peu le système d’exploitation via une petite surcouche de leur cru.


Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune info !