À quelques semaines de l’arrivée des offres commerciales de Free Mobile, Xavier Niel continue de défier Orange, SFR et Bouygues Télécom. Dans une interview accordée au Nouvel Observateur, citée par Univers Freebox, le vice-président et directeur de la stratégie d’Iliad, la maison-mère de Free, s’en est une nouvelle fois pris aux autres opérateurs, estimant que leur stratégie de défense est « naïve« .
« Sosh et B&You sont conçus pour protéger les marques principales d’Orange et Bouygues Télécom. C’est une défense naïve, car c’est toujours l’opérateur le moins cher qui attire les autres vers son prix. Pourquoi les consommateurs accepteraient-ils de payer plus cher pour le même service ? » s’est interrogé Xavier Niel, avant de renouveler une fois encore sa promesse de diviser le montant de la facture mobile par deux.
Quatrième opérateur à avoir décroché une licence 3G auprès de l’Arcep, le régulateur des communications électroniques, est attendu au tournant par de nombreux clients mobiles. Ces derniers espèrent en effet que le trublion des télécoms reproduise la stratégie qu’il avait suivi sur le marché de l’Internet fixe, en réduisant considérablement le prix des abonnements ADSL.
Free a d’autant moins le droit à l’erreur que son patron a répété depuis 2008 son intention de bousculer le secteur de la téléphonie mobile en divisant par deux le montant de la facture et en proposant des forfaits illimités à moins de cinquante euros par mois. L’ambition de l’opérateur est grande, au point de viser une part de marché de 25 % d’ici quelques années.
Même en cas d’accident, Xavier Niel assure qu’il n’y aura aucun problème. « Même si je ne prends que 5 % du marché, cela fera 1 milliard de chiffre d’affaires, et cela me suffira pour couvrir mes frais » affirme-t-il, dans des propos toujours destinés à accentuer la pression sur ses rivaux. Reste que l’aventure de Free dans le mobile serait bien décevante aux yeux de Xavier Niel s’il n’obtenait que 5 % de parts de marché.
Car l’homme d’affaires le répète inlassablement. Il veut révolutionner la téléphonie mobile comme il a bouleversé l’Internet fixe. Pour y parvenir, il compte proposer des « offres simples et facilement comparables, à base d’illimité« . Le buzz autour de Free Mobile s’occupera du reste, affirmant qu’il n’a pas besoin d’un service marketing aussi développé que ceux des concurrents.
Reste désormais à passer des paroles aux actes. Et pour cela, il faut attendre le lancement de la fusée qui doit survenir avant le 15 janvier 2012.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.