Twitter a annoncé des résultats financiers pour le premier trimestre fiscal 2016 en-deça des attentes des analystes. Et la sanction de Wall Street est tombée dès les transactions pre-market.

Qui parviendra à sauver Twitter ? Alors que des voix commencent à s’élever pour que le réseau social en 140 caractères devienne une sorte de service public possédé par ses utilisateurs, la direction de Twitter, elle, peine à trouver ce qui contentera ceux qui la tiennent hors de l’eau : ses investisseurs. Hier, Twitter a annoncé des résultats en-dessous de ceux que les analystes financiers attendaient : 595 millions de dollars gagnés contre 607,8 millions de dollars attendus. Ce n’est pas dramatique, mais ce n’est pas suffisant et comme Apple, Twitter prévient : ce sera pire au prochain trimestre.

Et pourtant, on ne peut pas dire que le réseau social est resté inactif. En termes d’utilisateurs, Twitter a gagné 5 millions d’inscrits en un trimestre, ce qui porte le total à 310 millions. Le réseau a également sorti plusieurs innovations ces derniers mois, des sondages à la Timeline dirigée en passant par l’intégration de Periscope, des messages privés plus longs ou le remplacement des étoiles des favoris par des likes. Autant de nouveautés qui n’arrivent pas à éviter à Twitter le statut de suiveur : on a l’impression dérangeante que le réseau tente de faire comme Facebook avec des années de retard. Sondages et likes sont les exemples les plus symptomatiques de cette tendance : quand Twitter les installe, l’autre géant bleu les abandonne.

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Résultat, Wall Street sanctionne. En pré-market, soit des transactions boursières effectuées en-dehors des ouvertures de la bourse, Twitter a perdu 2,71 points (15,27 %). C’est une chute considérable pour le réseau social qui était remonté ces derniers mois après une longue période de baisse et qui pourrait être amplifiée à l’ouverture des marchés.

Que faire ? Difficile d’imaginer une solution miracle pour Twitter qui tente aujourd’hui de capitaliser sur le live vidéo avec Facebook sur les talons et de se diversifier sur d’autres secteurs. On évoque par exemple les droits de diffusion des compétitions sportives, ce qui pourrait attirer des annonceurs prestigieux. Mais encore une fois, Facebook est aussi sur le coup avec une stratégie pour l’instant bien plus agressive et intégrée autour de son produit principal.

Cela fera un an en juin que Jack Dorsey aura pris les commandes de Twitter. L’anniversaire risque de s’organiser sans champagne.

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