Racheté par l’entreprise britannique Trainline et donc indirectement par le fonds américain KKR, Captain Train veut rassurer sur sa politique fiscale et sociale, qui ne changera pas.

L’entreprise n’est plus française, mais elle reste patriote. C’est en tout cas ce que promet Captain Train, après son rachat par son concurrent britannique Trainline, lui-même détenu par le fonds d’investissement américain KKR. Alors que la startup avait déjà prévenu qu’elle garderait et développerait ses bureaux parisiens, elle a tenu à apporter des précisions supplémentaires dans un message à ses clients.

« Captain Train et Trainline forment désormais un groupe dont le siège sera situé à Londres, certes, mais ce nouveau groupe ainsi formé conservera des filiales locales, soumises au droit local et aux taxes qui y sont associées », écrit l’entreprise. « À ce titre, Captain Train reste une société de droit français. Puisque nos bureaux et nos équipes demeurent à Paris, nous continuerons donc de payer nos impôts en France, sans détours ni montages exotiques ». Pas question donc, a priori, de faire remonter les bénéfices vers la maison-mère londonienne pour bénéficier d’un taux d’imposition plus favorable.

Si vous estimez que nous partons à la dérive, nous vous encourageons à nous crier dessus, très fort

De même, Captain Train veut rassurer sur les données personnelles collectées. On imagine en effet que le fichier clients du service en ligne peut avoir une certaine valeur, puisqu’elle permet de se faire une idée du niveau de revenus d’un client. Quelqu’un qui voyage deux fois par an pour aller de Rennes à Dunkerque n’a probablement pas le même profil socio-professionnel que celui qui fait plusieurs fois par mois des trajets de Paris vers toutes les villes de Province et les grandes capitales européennes.

Sans rien affirmer sur le sort de ces données, Captain Train reconnaît que « vos données passeront aux mains de ce groupe, groupe étranger, certes, mais groupe dans lequel nous aurons notre mot à dire ».

« Si les décisions que nous allons prendre dans les prochains mois vous semblent à côté de la plaque, si vous estimez que nous partons à la dérive, nous vous encourageons à nous crier dessus, très fort, pour nous remettre les yeux en face des trous », demande Captain Train.

Et si c’est le fonds américain KKR qui crie bien fort ? Comme avec tout mariage, c’est dans les difficultés que la résilience se fera ou se défera.

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