L’arrivée des voitures autonomes sur le marché est la prochaine grande révolution du monde des transports. Et si les Américains semblent faire la course en tête, les Chinois de Baidu comptent bien prendre de l’avance dans cette course au développement grâce au projet Apollo, qui ouvre leur technologie aux entreprises automobiles intéressées.

Baidu, l’équivalent chinois de Google, compte accélérer le développement de la voiture autonome. Pour ce faire, le géant du web asiatique vient d’annoncer le lancement du projet Apollo, un programme de partage d’informations, de matériel et de données relatives à cette technologie mis à disposition de ses partenaires de l’industrie automobile.

Avec cette initiative open source, l’entreprise chinoise compte ouvrir ses portes à la collaboration avec les industriels intéressés pour concrétiser au plus vite la démocratisation des voitures autonomes, une technologie sur laquelle elle travaille depuis 2015.

Une première étape sera franchie par l’entreprise chinoise dès juillet 2017, lorsqu’elle mettra en circulation ses véhicules, les Cherry eQ, sur des zones restreintes, avant d’élargir ce déploiement à toutes les zones urbaines réunissant des conditions de circulations simples d’ici la fin de l’année.

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2020, une année clé pour la voiture autonome

Le nom du projet fait référence au programme spatial Apollo, lancé par les Etats-Unis en 1961, choisi par Baidu pour illustrer sa conviction : « La conduite autonome est semblable [au programme Apollo] en matière de potentiel de transformation du monde. »

Baidu possède déjà un bagage technique important dans la course à l’intelligence artificielle pour voiture autonome, l’entreprise étant bien aidée par les investissements du gouvernement chinois, mais aussi par ses tests menés en Californie l’année dernière. En partageant ses données techniques, logistiques, matérielles et data sur l’intelligence artificielle, dont ses programmes de détection des obstacles ou de planification de trajectoire, c’est un véritable écosystème de développement et de production à grande échelle que le géant chinois compte mettre en place.

L’objectif à long terme reste la mise en place progressive de véhicules intelligents dans certaines villes de Chine d’ici 2020une date cruciale pour cette technologie, puisque Bosch, Daimler, Toyota ou encore Nissan ont tous choisi cette année comme objectif de commercialisation. Baidu a pour avantage de s’attaquer à un marché très porteur, comme s’en félicite son président, Qi Lu : « La Chine est le plus gros marché mondial en terme de vente et de production automobile. Elle possède de nombreuses marques et un environnement ouvert et propice à la collaboration. »

Mais Qi Lu voit plus loin que les seules frontières de son pays : « Cet écosystème industriel ouvert et novateur […] accélérera le développement de la conduite autonome aux États-Unis et dans d’autres marchés automobiles développés. »

L’arrivée des véhicules autonomes s’accélère de par le monde, que ce soit pour les transports en commun de Londres, ou de la guerre en cours, aux États-Unis, entre Tesla et General Motors.


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