#DeleteUber : après une action prise pour une manière de contrer les manifestations contre le décret anti-immigration de Trump, des utilisateurs d’Uber remontés ont pris le service pour cible.

Ce week-end une entreprise américaine aurait peut-être préféré se taire. À la suite du décret anti-immigration ciblant les Musulmans de plusieurs pays, de nombreux Américains se sont déplacés dans les grands aéroports du pays pour protester. À New-York, en guise de soutien, la New York Taxi Workers Alliance (Alliance des Taxis new-yorkais) a annoncé qu’aucun taxi ne viendrait prendre des courses à l’aéroport JFK International entre 18h et 19h. Réaction d’Uber à New York ? Pavaner sur les réseaux sociaux en affirmant que toutes les majorations tarifaires vers JFK ne seraient pas pratiquées.

Malheureusement pour Uber, cette opportunité commerciale n’a pas été bien prise par les Américains. Ils ont vu d’un côté un syndicat de taxis prendre position pour les manifestants en créant une situation pénible pour l’aéroport qui applique les règles dictées par l’administration et de l’autre, une entreprise qui profite de cette situation pour envoyer plus de chauffeurs… et annuler l’effet « paralysant » de la décision des taxis.

https://twitter.com/Uber_NYC/status/825502908926066688?ref_src=twsrc%5Etfw

Ajoutez à cela que Lyft, le principal concurrent d’Uber aux États-Unis, a annoncé faire un don d’un million de dollars à l’ACLU (American Civil Liberties Union) sur quatre ans pour protéger la constitution américaine. C’est cette même ACLU qui, aujourd’hui, poursuit le gouvernement américain en justice en affirmant que le décret sur l’immigration est contraire à la constitution des États-Unis. Et pour un procès de cette ampleur, l’argent de Lyft et des autres donateurs ne sera pas de trop.

Bref, que ce soit par ses actes ou en creux par rapport à la concurrence, Uber a mis les deux pieds dans le bad buzz, déclenchant l’ire des internautes américains. Le hashtag #DeleteUber a rapidement enflammé les réseaux sociaux avec des captures d’écran prises par des personnes en train de supprimer l’application ou leur compte.

Travis Kalanick, CEO de l’entreprise, a alors pris la plume pour désamorcer cette polémique. Après une première publication Facebook condamnant mollement le décret, Kalanick a listé les actions prises par Uber immédiatement après la décision de Trump :

  • Offrir un conseil légal à tous les chauffeurs concernés par le décret qui souhaitent rentrer aux États-Unis. Les avocats d’Uber seront mis à la disposition des chauffeurs 24h/24, 7j/7.
  • Uber va compenser les chauffeurs qui ne peuvent pas rentrer aux USA pour les pertes entraînées par le décret.
  • Uber va demander au gouvernement de redonner aux résidents américains le droit de voyager, quel que soit leur pays d’origine.
  • Uber ouvre un fonds de 3 millions de dollars pour aider les chauffeurs qui ont des soucis avec les services d’immigration.

Le fondateur d’Uber en a profité pour mettre en ligne un formulaire à disposition de ses chauffeurs qui voudraient se signaler. Peut-être un poil tard pour récupérer les utilisateurs perdus, mais ce plan pourrait grandement aider les collaborateurs d’Uber dans le pétrin.

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