Le géant Amazon s’est rapproché de l’autorité britannique de l’aviation civile dans le cadre d’un partenariat visant à tester la livraison par drone au Royaume-Uni.

Amazon cherche à prendre son envol dans le secteur de la livraison par drone. Deux ans et demi après avoir fait la présentation de son projet de transport en 30 minutes, le géant du e-commerce américain en est maintenant à la phase d’expérimentation. Dans ce cadre, il est parvenu à obtenir de l’autorité britannique de l’aviation civile le feu vert pour procéder à des essais d’acheminement de petits paquets.

Dans le détail, Amazon a le droit de conduire trois types d’expérimentation dans le ciel du Royaume-Uni : effectuer un vol où le drone n’est plus à portée de vue dans les zones rurales et périurbaines, confier le contrôle de plusieurs drones « hautement automatisés » en vol à un seul opérateur, et tester les performances des capteurs de manière à ce que les drones puissent identifier et éviter les obstacles.

Amazon va voir ailleurs

En choisissant le Royaume-Uni pour conduire ses tests, Amazon cherche surtout à avancer sans se sentir ralenti ou bloqué par la réglementation américaine. Le groupe fondé par Jeff Bezos rencontre pour le moment quelques difficultés à organiser des essais aux USA, du fait des consignes strictes qui ont été fixées par l’administration de l’aviation civile américaine.

Ainsi, l’usage commercial des drones est autorisé à condition que les aéronefs n’aient pas une masse supérieure à 25 kilos. De plus, il est impératif que le drone reste dans le champ de vision de son opérateur. Cette règle est handicapante pour Amazon, car elle requiert la présence du « pilote » à proximité de l’engin, ce qui remet en cause l’intérêt d’une livraison par drone : autant dépêcher directement l’opérateur.

Pour le Royaume-Uni, le feu vert accordé à Amazon est aussi l’occasion d’expérimenter un tout nouveau mode de déplacement dans les airs, ce qui permettra par exemple de mettre en lumière certaines faiblesses de la réglementation. Avec ces tests, les pouvoirs publics, accompagnés par l’autorité de l’aviation civile, pourront recueillir de précieuses données pour déterminer la meilleure voie à suivre.


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