Aux États-Unis, un fusil d’un nouveau genre a été mis au point. Celui-ci envoie des ondes pour brouiller les fréquences entre l’opérateur et son drone, pour obliger ce dernier à se poser.

Souvenez-vous : à l’automne 2014 et pendant l’hiver 2015, l’actualité a été marquée par de nombreux incidents impliquant des drones. Ces petits aéronefs ont en effet été aperçus en train de survoler tout un tas de sites sensibles, allant des centrales nucléaires au palais de l’Élysée, en passant par l’ambassade des États-Unis à Paris, l’Assemblée nationale et certains lieux très fréquentés par les touristes.

Mais la riposte s’organise. Face à ces survols illicites, des entreprises réfléchissent au meilleur moyen de neutraliser les drones. C’est le cas par exemple de Boeing, qui a mis au point une version compacte de son système d’interception par laser. C’est aussi le cas de son rival Airbus, qui propose pour sa part un brouilleur ciblé des fréquences.

Un fusil brouilleur d’ondes

C’est cette dernière approche qui a été retenue par Dan Stamm. L’homme a en effet mis au point une sorte de fusil, le «Battelle DroneDefender», qui peut contraindre un aéronef à se poser d’urgence. En effet, au lieu de tirer des cartouches pour l’abattre, celui-ci perturbe les fréquences de contrôle entre l’opérateur et son appareil. C’est ce que l’inventeur explique à Motherboard, qui consacre un reportage sur ce projet.

https://www.youtube.com/watch?v=Sm0lUub52Vc

Le Battelle DroneDefender « fait en quelque sorte croire au drone qu’il est hors de portée. Celui-ci active alors ses protocoles de sécurité qui incluent une de ces trois options : il va se maintenir en vol stationnaire jusqu’à ce que le pilote retrouve la liaison avec son drone, il va se poser de façon à pouvoir être récupéré par son propriétaire ou alors il va retourner à son point d’origine ».

Sécuriser des évènements ponctuels

Dans la vidéo de démonstration, nous pouvons voir que l’utilisateur du Battelle DroneDefender doit maintenir en permanence le canon de son arme pointé vers le drone jusqu’à ce qu’il touche le sol. Ici, c’est un modèle Phantom conçu par le fabricant DJI qui a été utilisé. La portée effective du Battelle DroneDefender est de 400 mètres, selon la fiche technique publiée sur le site de Battelle.

Pour Dan Stamm, son arme peut servir à sécuriser des évènements ponctuels tout en évitant de déployer des dispositifs particulièrement encombrants. C’est un dispositif qui peut être utilisé par exemple par un policier pour neutraliser un drone, tandis que son collègue se rend au niveau de la zone d’atterrissage  pour l’empêcher de redécoller. Il peut être embarqué dans une voiture de patrouille, mais aussi dans un hélicoptère.

En Europe, des travaux sont aussi menés pour améliorer la détection et la neutralisation des drones. La piste des brouilleurs de signaux GPS est l’une des plus prometteuses, mais il en existe d’autres, comme l’utilisation de canons à eau, de lance-filets ou de puces d’immatriculation pour retrouver le propriétaire du drone.

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