Bouygues Telecom sera-t-il le prochain opérateur à subir les effets de la concentration dans le secteur de la téléphonie mobile ? Alors qu'Arnaud Montebourg pousse l'entreprise à envisager une fusion avec un concurrent, par exemple Free, un nouveau scénario se dessine aujourd'hui : l'achat de Bouygues par Orange.

L'heure est aux grandes manœuvres dans les télécoms. Alors que Numericable est en train de mener deux grandes acquisitions de front, à savoir, SFR et Virgin Mobile, Bouygues Telecom pourrait à son tour faire l'actualité. L'entreprise intéresserait en effet Orange, malgré le coût gigantesque qu'une telle absorption pourrait avoir sur ses finances.

Dans un communiqué de presse envoyé jeudi, l'opérateur historique n'a pas mentionné directement le cas Bouygues Telecom. En revanche, le groupe a reconnu examiner "les opportunités qu’offre la recomposition du paysage français des télécoms", ajoutant "qu'une consolidation du marché mobile français serait positive à long terme tant pour l’investissement que pour le consommateur".

L'hypothèse d'un rachat de Bouygues Telecom par Orange est-elle crédible ? À supposer que ce scénario fasse effectivement partie de ses options, ce qui serait effectivement le cas selon Les Échos, la firme dirigée par Stéphane Richard est certainement en train d'évaluer les risques d'un échec, causé par exemple par l'autorité de la concurrence.

Il est vrai qu'une telle opération poserait assurément des problèmes considérables sur ce terrain. Ce point, Orange ne l'a pas éludé dans son communiqué, expliquant qu'il "sera particulièrement attentif à la création de valeur et aux risques juridiques d'une éventuelle opération".

À défaut d'un rachat, Bouygues Telecom et Orange pourraient approfondir leurs relations, par exemple au niveau de la mutualisation de leurs infrastructures. Les deux groupes travaillent déjà ensemble sur la fibre optique et l'opérateur historique s'est montré favorable à des partenariats dans la 3G et la 4G, notamment avec Bouygues, même si la porte était aussi ouverte pour les autres concurrents.

Au niveau du gouvernement, la perspective d'une absorption de Bouygues par Orange pourrait satisfaire Arnaud Montebourg, qui ne cesse de dire que l'exécutif "se bat depuis deux ans pour obtenir la consolidation du secteur et le renforcement des entreprises". Et si le mariage avec Orange n'a pas lieu, Bouygues peut très bien se tourner vers Free.

Free constitue en effet l'autre éventualité, vraisemblablement plus plausible que celle d'Orange dans la mesure où la taille du trublion des télécoms est bien moindre que celle de l'opérateur historique, ce qui a moins de chances de heurter l'autorité de la concurrence, mais il s'agirait-là plutôt d'une fusion que d'une absorption.


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