La BCE a confirmé le 2 octobre 2025 avoir choisi la start-up portugaise d’IA Feedzai, spécialisée de la lutte contre la fraude, pour protéger l’euro numérique.

Un partenaire de taille pour un projet de taille. La Banque centrale européenne (BCE) a confié une partie du futur euro numérique à une pépite technologique : la start-up portugaise Feedzai, spécialiste de la lutte contre la fraude grâce à l’intelligence artificielle.

Le contrat conclu avec Feedzai, d’une valeur pouvant atteindre 237,3 millions d’euros (278,69 millions de dollars) sur 4 ans selon Reuters, fait partie d’une série d’accords révélés jeudi par la BCE. Ils concernent notamment le développement de logiciels, la mise en place de solutions matérielles pour les paiements hors ligne, la sécurisation des échanges de données et la gestion des identifiants utilisateurs. Capgemini (Deutschland), Giesecke+Devrient, Senacor, ainsi que Sapient et Worldline ont également signé des contrats. Pour autant, la BCE précise que « Les demandes de service seront d’abord adressées au fournisseur classé premier ». Capgemini, classé deuxième pour la gestion des risques et de la fraude, ne sera par exemple contacté qu’en cas de besoin.

Détection et prévention de la fraude

Feedzai et son sous-traitant PwC auront pour mission de développer et fournir des algorithmes capables de détecter en temps réel les transactions suspectes et de limiter les fraudes. Un rôle clé pour ce projet sensible, encore en phase de conception et qui ne devrait pas voir le jour avant 2029.

Dans un communiqué, la start-up explique qu’elle fournira « des scores de risque de fraude en temps réel pour chaque transaction » afin de donner aux banques et aux prestataires de paiement « les informations nécessaires pour bloquer la fraude avant même qu’elle n’atteigne le portefeuille des citoyens ». Cette note viendra compléter les contrôles des prestataires de service de paiement (PSP).

Feedzai en a profité pour annoncer une autre nouvelle : la start-up a bouclé un tour de table de 75 millions de dollars et bénéficie du soutien de plusieurs nouveaux investisseurs dont Lince Capital, Iberis Capital et Explorer Investments. Grâce à ce nouveau financement, la société est valorisée à 2 milliards de dollars.

La BCE précise que ces accords-cadres n’impliquent pas de paiement à ce stade et pourront être amenés à évoluer en fonction de la législation. Le cadre législatif sur l’euro numérique est encore en cours de discussion au niveau européen : la BCE espère obtenir le feu vert d’ici juin 2026, pour un lancement avant la fin de la décennie.

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