La banque mobile aux 60 millions de clients sera désormais présidée par Frédéric Oudea, l’ancien PDG de la Société Générale, en Europe de l’Ouest. La nomination d’Oudea envoie un message fort aux secteurs bancaires : les applications comme Revolut jouent dorénavant dans la cour des grands. Avant lui, Béatrice Cossa-Dumurgier (BNP) avait été nommée directrice générale.

L’ascension de Revolut est irrésistible. La « néobanque », qui compte 5 millions de clients en France et 60 millions dans le monde, ne cesse de faire parler d’elle à l’aide d’immenses opérations marketing, de nouveaux services innovants (RevPoints, eSIM, cartes spéciales) et, surtout, grâce à ses offres disruptives sur le marché bancaire.

Revolut était autrefois un service auquel les Français souscrivaient pour ne pas payer de frais de conversion à l’étranger, il est aujourd’hui un service adopté par beaucoup en tant que mode de moyen de paiement principal, avec de nombreuses options d’épargne et d’investissement (bourse et crypto).

En mai, Revolut avait annoncé avoir choisi Paris pour installer son futur siège pour l’Europe de l’Ouest, avec un investissement d’1 milliard d’euros à la clé. Dans un communiqué envoyé le 5 septembre, l’entreprise annonce avoir choisi Frédéric Oudéa, ex-PDG de la Société Générale, pour officier comme Président de ce nouveau pôle.

Un ex de la Société Générale chez Revolut : les banques se transforment

« Je n’avais aucune intention de retourner travailler pour une banque traditionnelle », déclare Frédéric Oudea à Bloomberg News. Une affirmation forte dans un secteur qui a longtemps méprisé les « petits » acteurs comme Revolut et N26, qui n’étaient pas vraiment prises au sérieux par les banques historiques. Frédéric Oudea présidera le conseil d’administration de la branche Western Europe de Revolut, avec Béatrice Cossa-Dumurgier, ex-BNP Paribas, en tant que directrice générale.

Frédéric Oudea arrive chez Revolut.
Frédéric Oudea arrive chez Revolut. // Source : Revolut

« La nomination de Frédéric marque un moment charnière pour Revolut en Europe », affirme Nik Storonsky, CEO et co-fondateur de Revolut dans un communiqué. « À la tête de la Société Générale, il a dirigé l’une des plus grandes banques européennes tout en étant un défenseur de l’innovation, positionnant notamment Boursobank en pionnier de la banque digitale en France. Attirer un dirigeant de ce calibre illustre à quel point le paysage financier européen évolue », ajoute-t-il.

Dans les prochains mois, Revolut prévoit de lancer de nouveaux services bancaires en Europe, afin de toujours plus rivaliser avec les grandes banques. Outre l’inévitable Livret A en France, que Revolut ne propose toujours pas, la banque rêve de révolutionner les prêts immobiliers avec un service beaucoup plus simple que dans les établissements traditionnels.

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