L’ordinateur à 25 dollars Raspberry Pi sortira des usines chinoises le 20 février et pourra être livré à ses premiers clients avant la fin du mois. De quoi encourager le mouvement de réappropriation du matériel et de l’informatique en général dont il est l’un des symboles.

Cela fait plusieurs mois que l’équipe de la Fondation Raspberry Pi travaille sur son projet d’ordinateur à 25 dollars (environ 19 euros). L’attente ne devrait plus être très longue puisque l’équipe vient d’annoncer sa mise en production dans les usines chinoises.

Cet ordinateur prend la forme d’une petite clé USB et dispose de 128 Mb de mémoire RAM, d’un processeur ARM 11 cadencé à 700 MHz et d’un GPU Videocore 4 capable de diffuser de la HD en qualité BluRay. Il faudra lui ajouter une carte SD pour pouvoir lancer le système d’exploitation.

« Nous avons enfin une date pour le premier lot : les cartes seront terminées le 20 février » annonce Raspberry Pi sur son site. Une partie de l’équipe se rendra alors directement en Chine pour rappatrier les premiers modèles. Acheminés par avion, les clients devraient pouvoir passer leurs premières commandes avant la fin du mois.

Avec ce projet, la fondation veut remettre les sciences informatiques entre les mains du plus grand nombre. L’idée de cet ordinateur est d’ailleurs née du constat que les étudiants suivant les cours d’informatique d’Eben Upton, le fondateur de Raspberry Pi, avaient un niveau de plus en plus faible avant de commencer l’année.

« Dans les années 1990, la majorité des nouveaux étudiants étaient des programmeurs amateurs. Dans les années 2000, la majorité ne s’était essayé qu’au web design et de moins en moins de personnes s’inscrivaient aux cours. Quelque chose avait changé. » explique-t-il. Raspberry espère donc offrir la possibilité au plus grand nombre de pouvoir expérimenter à nouveau et ce à moindre coût.

Cela participe d’ailleurs d’une mouvance plus globale de réappropriation du matériel. Le projet le plus populaire de cette catégorie est sans aucun doute le circuit imprimé open-source Arduino. Il offre la possibilité à ses utilisateurs de lui ajouter des modules et de construire l’appareil dont ils ont besoin, en ayant la possibilité de le programmer complètement. On a alors vu des Arduino équiper des robots, des dispositifs de domotique, ou des appareils électroménagers afin de les relier à Internet, par exemple.

Les hacking spaces (ou hacker spaces) fleurissent également dans beaucoup de villes dans le monde. Ces lieux permettent de rencontrer d’autres personnes également intéressées par ces sujets, d’expérimenter, de s’aider et d’avoir accès à du matériel. Les événements dédiés à cette pratique sont de plus en plus nombreux et, en France, on peut citer par exemple Pas Sage en Seine à Paris ou le Tetalab Hacker Space Factory de Toulouse.

Si cette pratique est pour le moment encore réservée à une minoritée consciente des enjeux et capable, techniquement, de s’approprier ces appareils, des initiatives bon marché comme Raspberry pourraient étendre la cible des curieux et, surtout, des jeunes qui voudraient s’y essayer.

Ceux qui s’intéressent au sujet pourront en discuter sur notre forum dédié à la robotique et au hacking.

https://youtube.com/watch?v=4NR57ELY28s%3Frel%3D0


Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !