Malgré tout le crédit qu’accordent de nombreux hommes politiques dans la biométrie, l’identification des personnes et la sécurisation des données personnelles sont loin d’être parfaites. Elles sont même très faillibles. Preuve en est avec cette jeune Chinoise de 27 ans qui n’a pas hésité à intervertir ses empreintes digitales pour berner de coûteux systèmes biométriques.

Depuis plusieurs années, de nombreux gouvernements cherchent à sanctuariser un certain nombre de données personnelles appartenant à la population. Pour y parvenir, il est donc nécessaire de concevoir des systèmes très solides et très fiables afin de garantir la sécurité de ces informations sensibles. Cependant, tout comme le vote électronique, les systèmes biométriques ne sont pas aussi solides que l’on croit. Et une jeune Chinoise de 27 ans l’a encore démontré récemment.

Selon le Mainichi Daily News, un important quotidien japonais, une jeune femme originaire de Chine est parvenue à entrer illégalement au Japon en trompant les systèmes biométriques mis en place dans les aéroports japonais. Pour se faire, Lin Rong a utilisé non seulement un faux passeport, mais en plus la jeune femme a altéré ses empreintes digitales afin de contourner les contrôles japonais.

La jeune femme aurait pu d’ailleurs ne jamais se faire prendre, mais un faux mariage avorté avec un homme de 55 ans l’a trahi. En enquêtant sur la jeune femme et ses motivations l’ayant conduit à essayer de se marier un Japonais, les policiers ont remarqué que ses empreintes digitales – alors utilisées sur les documents de la police – avaient un aspect anormal, d’autant que les pouces et les index étaient marqués de petites cicatrices.

Lin Rong a finalement reconnu les faits, expliquant qu’elle avait subi une intervention chirurgicale afin de retirer et intervertir ses empreintes digitales entre sa main gauche et sa main droite. L’opération a eu lieu chez elle, pour un montant de 1,3 million de yens (environ 9 900 euros). Grâce à ce procédé, elle a pu entrer au Japon via l’aéroport international du Kansai, en décembre 2008.

Selon le ministère de la justice, ce n’est pas la première fois que des ressortissants étrangers essaient d’entrer au Japon par ce système. Entre janvier et octobre 2009, huit Chinois, un Sri Lankais et plusieurs Iraniens ont été accusés d’entrer illégalement au Japon, en modifiant leurs empreintes digitales pour ne pas se faire attraper par le système biométrique japonais.

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