Yahoo a dû faire une remise sur son prix de vente pour prendre en compte les révélations sur les piratages dont il a fait l’objet. Verizon ne paiera plus que 4,48 milliards de dollars.

350 millions de dollars. C’est la remise qu’a finalement obtenu l’opérateur américain Verizon dans ses négociations avec Yahoo. Le portail web cédera donc ses principales activités pour un prix de vente s’élevant à 4,48 milliards de dollars, conformément à un accord qui a été annoncé le 21 février.

La ristourne accordée par Yahoo est la conséquence des révélations survenues l’an passé au sujet de deux piratages informatiques ayant conduit à des vols de données affectant des centaines de millions d’utilisateurs. Signe de la gravité des faits, Verizon a envisagé un temps de laisser tomber le deal en cours.

Un rabais de 350 millions de dollars

Finalement, l’opérateur est resté à la table des négociations et mettra donc la main sur le cœur de métier de Yahoo, à savoir son moteur de recherche, le webmail, le portail ainsi que la régie publicitaire. Yahoo ne sera alors plus qu’une coquille vide, dont le nom sera changé en Altaba.

Ce qu’il restera dans Altaba ne servira qu’à reverser des dividendes aux actionnaires, à travers les participations que la société de Sunnyvale conservera dans Yahoo Japan et Alibaba, le spécialiste chinois du e-commerce. Elle devrait aussi procéder à des investissements avec l’espoir d’en dégager un gain.

Verizon

CC Mike Mozart

Les négociations entre Yahoo et Verizon, annoncées en juillet 2016, portaient initialement sur un prix de vente du second par le premier d’environ 5 milliards de dollars. Elles ont ensuite très rapidement reléguées au second plan à cause des révélations en cascade sur les piratages successifs dont a fait l’objet l’entreprise. Cette dernière a assuré ne pas avoir été au courant au moment du deal avec Verizon.

Outre le rabais de 350 millions de dollars, qui doit permettre à Verizon de compenser le départ probable d’une partie des clients du portail web vers la concurrence et les dégâts causés sur l’image de marque de la société, l’opérateur de téléphonie mobile a obtenu deux clauses de manière à limiter son exposition judiciaire.

Non seulement ce sera à Altaba de prendre en charge seule toutes les dépenses liées à l’enquête que conduit en ce moment les autorités boursières aux Etats-Unis à la suite des poursuites enclenchées par des actionnaires de Yahoo, mais en place Verizon n’aura qu’à prendre en charge que la moitié des frais concernant les autres procédures judiciaires qui visent le portail web.


Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune info !