L’étau se resserre autour des poignées de porte affleurantes. En Chine, cette innovation n’est plus vue d’un très bon œil et serait même amenée à disparaître totalement des voitures. Comme nous vous le rapportions au début du mois de septembre 2025, les autorités chinoises veulent encadrer cette tendance du design automobile au profit de la sécurité.
Une première étape vers la régulation a été franchie le 24 septembre. Le ministère chinois de l’industrie et des technologies de l’information a publié un document intitulé « Exigences techniques pour la sécurité des poignées de porte de véhicules ». Ce dernier comporte les normes que pourraient adopter le pays, renversant au passage une vraie tendance du secteur.
Un cahier des charges précis pour réguler les poignées de portes
Il est bon de souligner qu’il s’agit ici d’un projet de consultation — ouvert aux acteurs de l’industrie automobile — et non d’une nouvelle loi qui va prochainement entrer en vigueur. Les recommandations du gouvernement sont plutôt exigeantes et précises :
- Chaque porte (à l’exception des coffres) doit être équipée d’une poignée extérieure avec une fonction de déverrouillage mécanique ;
- En cas d’accident impliquant un événement thermique lié à la batterie, les portes latérales non touchées par la collision doivent pouvoir être ouvertes à l’aide de poignées extérieures sans outils ;
- Les poignées de porte extérieures doivent avoir un espace pour la main d’au moins 60 mm × 20 mm × 25 mm ;
- Chaque porte doit être équipée de poignées internes avec une fonction de déverrouillage mécanique permettant d’ouvrir les portes sans outils externes ;
- Si des poignées internes électriques sont installées, des poignées de secours mécaniques doivent également être fournies.
- Les poignées à l’intérieur doivent être facilement identifiables, clairement visibles, positionnées à moins de 300 mm des bords des portes et situées dans des zones spécifiques par rapport aux sièges.
Ces normes de conception ont été établies après une étude sur 20 constructeurs automobiles et pas moins de 63 modèles de voitures, a affirmé le directeur adjoint de l’Institut chinois de recherche sur la normalisation automobile, Rong Hui, dans une interview au média local CNAutoNews. De manière générale, il faut absolument avoir un véritable mécanisme. Même si elles sont mécaniques, les poignées creusées seraient aussi dans le viseur des autorités, car elles n’auraient pas l’espace nécessaire pour les mains.
Le projet de loi est ouvert aux observations jusqu’au 22 novembre 2025. Passé cette date, on ignore encore les directives que prendra le gouvernement chinois. En revanche, il est certain que les constructeurs étrangers présents en Chine devront tenir compte de ces impératifs s’ils veulent continuer à vendre leurs voitures sur ce marché.
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