Certaines entreprises de dépannage guettent les alertes sur Waze pour aller chiper les clients aux entreprises mandatées par les forces de l’ordre ou l’assurance. Si le client se fait bel et bien remorquer, la facture à régler pourrait se révéler bien plus élevée que prévu.

Si des applications comme Waze sont devenues très utiles dans le quotidien des automobilistes, certains en détournent l’usage pour leur profit personnel. C’est le cas d’entreprises de dépannage automobile mal intentionnées, qui guettent les alertes de véhicules en panne sur les applications, pour intervenir sur zone avant les entreprises officiellement mandatées.

Comme pour certains serruriers ou les plombiers, ces professionnels indélicats profitent de la situation d’urgence pour facturer à prix d’or des prestations pourtant bien encadrées. Luc Le Baron, dépanneur et vice-président de la branche dépannage du syndicat professionnel Mobilians, a alerté les auditeurs de Sud Radio ce samedi 23 mars dans l’émission « on parle auto ». Un message qu’il semble utile de relayer.

En quoi consiste l’escroquerie ?

Si vous tombez en panne avec votre véhicule, vous allez probablement appeler le service d’assistance de votre assurance, ou utiliser une borne si vous êtes sur autoroute. L’assurance ou les forces de l’ordre vont alors missionner un professionnel pour venir vous sortir de ce mauvais pas. Sauf que de plus en plus régulièrement, les dépanneurs envoyés à votre rescousse ne trouvent plus de véhicule en panne au moment où ils arrivent sur site. Et pour cause, d’autres entreprises mal intentionnées auront agi juste avant eux pour leur voler le client.

Camion de dépannage  // Source : Pixabay @meromex
Camion de dépannage // Source : Pixabay @meromex

Pour le conducteur en panne, tout ceci apparait surtout comme une bataille entre professionnels du dépannage. Sauf que l’affaire se corse pour le client au moment où il voudra récupérer son véhicule (réparé ou non). Il lui sera alors généralement présenté une facture particulièrement salée, avec souvent des prestations imaginaires qui auront fait gonfler une note de quelques centaines d’euros à plusieurs milliers d’euros. Des témoignages reçus par la filière font état de prestations facturées 10 fois plus chères que les tarifs standards.

Le client qui ne veut pas s’acquitter de la somme verra les frais de gardiennage bondir jour après jour jusqu’à ce qu’il cède. S’engagera ensuite, entre le client et son assurance, la question du remboursement. Comme ce n’est pas l’entreprise mandatée à un tarif fixé d’avance qui est intervenue, cela pourra vite poser des problèmes de remboursement, surtout vu les sommes demandées par les potentiels escrocs.

Les recommandations pour ne pas se faire avor

Luc Le Baron recommande aux clients de systématiquement demander à leur interlocuteur au téléphone (assurance ou force de l’ordre) de donner le nom de l’entreprise de dépannage envoyée pour l’intervention. Ainsi, si une autre entreprise se présente quelques minutes après l’incident, le client pourra éconduire le mauvais dépanneur.

Dans la mesure du possible, les « vraies » sociétés de dépannage essayent d’appeler directement le client pour indiquer qui ils sont et quand ils arriveront sur place. Cela peut éviter certaines déconvenues pour le client et le professionnel, mais toutes les entreprises ne sont pas en mesure de le faire.

Il n’est hélas pas exclu que ces pirates du dépannage usent de méthodes pour embrouiller le conducteur en panne, indiquant par exemple que l’entreprise mandatée a eu un empêchement et qu’ils sont là à leur demande. Soyez vigilant.

Des applications comme Waze sont vraiment pratiques au quotidien, il est bien dommage que des escrocs les utilisent à mauvais escient. La technologie : meilleur ami ou meilleure ennemie ? C’est un des sujets que la newsletter Watt Else pourrait traiter. Abonnez-vous pour suivre ce type de sujets.

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